Faire plus, oui, mais pas dans n’importe quelles conditions. Alors que Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a annoncé reporter de deux ans l’interdiction des véhicules diesel et revoir ses plans concernant l’extension de la ZFE, tout en prévenant qu’il faudrait « faire plus », les élus communistes et républicains du Rhône — association dont font partie, notamment, Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole, et Pierre-Alain Millet, conseiller métropolitain — appellent à une poursuite de la réflexion sur le sujet.
« Nous avons eu bien raison d’alerter depuis deux ans en Conseil de Métropole, comme dans les concertations et réunions de travail nombreuses, apprécient-ils. Le Président de la Métropole en tient compte en reportant la décision et en prenant en compte une partie des discussions… La discussion doit se poursuivre, sur le fond, pour contribuer à une mobilité métropolitaine respectueuse de ses habitants, une mobilité propre et juste. »
Les élus communistes estiment par ailleurs que les étiquettes Crit’air seraient « inadaptées à une action efficace ». « Elles ne tiennent pas compte des émissions de frottement, des émissions de CO2, de l’entretien du véhicule, expliquent-ils. Elles légitiment un véhicule hybride lourd, à la conduite brutale et interdisent un véhicule diesel léger, bien entretenu et utilisé en écoconduite… L’évaluation d’un véhicule devrait être associée à son contrôle technique. »
En plus de s’interroger sur le choix de la date de 2028, et de demander un plan de consolidation du SYTRAL « pour sortir des difficultés de recrutement, de maintenance, de qualité de service », les élus communistes et républicains s’interrogent, enfin, sur les sanctions en cas de non-respect de la ZFE. « Nous considérons qu’un habitant qui ne peut changer de véhicule ni de mobilité n’est pas un délinquant. Le principe de faire payer un PV ZFE, indépendamment de la situation de la personne et des efforts faits ou non pour tenir compte de la ZFE, est injuste. »