Ce sont sans doute deux films, À voix haute : La Force de la parole (2016) et Le Brio (2017) qui ont mis à la mode les concours d’éloquence. Dans le Rhône, la JCE (Jeune chambre économique), en partenariat avec la préfecture et la Maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi (MMIE), en organise un chaque année. La deuxième édition s’est déroulée le 9 décembre dernier. Deux Vénissians s’y sont distingués : Aliyah Mabel et Fahim Beneddif. Tous deux avaient auparavant suivi un stage d’éloquence à l’Espace Pandora.
Originaire du Charréard et lycéen à Marcel-Sembat, Fahim Beneddif a 16 ans. Il participait à un Chantier jeunes à la mairie quand Rafik Chergui, responsable du dispositif, et Saïd Alleg, du service économique de la Ville, lui proposent de participer aux stages d’éloquence. « J’y suis allé et, à la fin, ils m’ont parlé du concours. À la base, j’étais trop jeune pour y participer mais ils ont réussi à m’y inscrire. »
À Pandora, le jeune homme apprend à être à l’aise à l’oral, à parler, débattre. Mais le concours l’intimide : « C’était gros pour moi, pas de mon niveau ! Je ne me voyais pas participer mais, après tout, pourquoi pas ? C’était un petit défi, pas extravagant. Ça pouvait se tenter. » Fahim se prépare pendant dix jours. Il doit répondre à la question : « L’entreprise forme-t-elle les citoyens ? »
Le pouvoir des mots
« J’ai d’abord galéré puis j’ai trouvé et j’ai écrit mon script en quelques heures. » Le 9 décembre, ils sont huit candidats en lice. « Sincèrement, reprend le jeune Vénissian, je n’étais pas assez préparé au niveau oral. Certains avaient appris leur texte par cœur, d’autres ont parlé de leur vécu. »
Tandis que cette deuxième édition est remportée par Aliyah Mabel, une autre Vénissiane, dans la catégorie « Jusqu’au bac », et par Zakari Touati, dans la catégorie « Post-bac », Fahim obtient le « coup de cœur » du préfet, Pascal Mailhos. Lequel, dans un tweet adressé à la JCE, soulignait que « maîtriser le pouvoir des mots, c’est savoir consoler, soigner, réconcilier, c’est faire œuvre de fraternité ». Fahim résume cette expérience : « Que du bonus ! » Il ne s’attendait pas à un tel résultat, étant le plus jeune des candidats. « J’ai essayé d’être meilleur qu’eux, ajoute celui qui voudrait faire des études en ingénierie. C’est mon esprit compétitif. Je voulais sortir du lot. »
Habitante
15 février 2023 à 7 h 42 min
Félicitations à ces deux jeunes qui ont travaillé et font honneur à leurs professeurs et à la ville. Vénissieux est souvent stigmatisé, à tord, ces récompenses montrent que ces jeunes ont su se distinguer : le plus jeune candidat gagne son pari et la jeune fille représente magnifiquement les jeunes femmes vénissianes. BRAVO à vous deux, continuez!!