La cérémonie des vœux de la Sacoviv, le 31 janvier, coïncidait avec la publication du rapport annuel de la Fondation Abbé-Pierre sur l’état du mal logement en France. Un rapport qui dénonce notamment la poursuite de la ponction opérée par le gouvernement sur le monde HLM : « Le montant des aides au logement, exprimé en pourcentage de PIB, n’a jamais été aussi faible qu’en 2021 : 1,5 %, alors qu’il s’élevait à 2,2 % en 2010, une baisse équivalente à 15 milliards d’euros par an. »
« On court à la catastrophe », alertait le maire, Michèle Picard, qui assiste chaque année à cette cérémonie – la Ville étant l’actionnaire majoritaire de la Sacoviv. « Dans la Métropole de Lyon, le nombre de chantiers a littéralement chuté ces quatre dernières années. Les stocks de logement vont s’épuiser. L’État doit réagir. »
Dans ce contexte tendu, le bailleur social vénissian fait le dos rond. « Nous tenons le choc, soulignait Pierre-Alain Millet, président de la société d’économie mixte immobilière (SEM) locale. Nous avons achevé la réhabilitation des deux grandes résidences du Couloud et du Monery, nous faisons tout pour continuer d’offrir des conditions de logement dignes, mais il nous faut aujourd’hui de nouvelles ressources pour renforcer le rôle de la Sacoviv. » Le président a évoqué deux pistes de développement : élargir l’actionnariat et mener des opérations immobilières.
Le directeur de la SEM, Thierry Beaudoux, a pour sa part identifié « deux défis à relever » dans la gestion quotidienne : le problème de l’insécurité et le délitement du lien social. « Comme tous les autres bailleurs, nous subissons les points de deal, les squats… Nous constatons aussi une dégradation des relations avec les locataires et entre locataires. Nous devons réactiver une approche plus collective dans la résolution des problèmes, soutenir les associations, encourager les initiatives. » Et d’annoncer que, « dans cette optique, la Sacoviv vient de créer un poste de chargé de développement social ».
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