Connectez-vous avec nous

Bonjour, que cherchez-vous ?

Actus

Léo-Lagrange : un immeuble sans chauffage pendant un mois

L’hiver est rude pour ces riverains de la rue Maxime-Gorki. Leurs radiateurs sont restés glacés pendant plus d’un mois.

Sans chauffage collectif, les résidents ont dû faire face à une vague de froid.

« Je vis ici depuis 25 ans. Je n’ai jamais vu ça. » Emmitouflé dans sa robe de chambre, qu’il revêt par-dessus ses deux pulls, M. Messai, 87 ans, se réchauffe comme il le peut. Les radiateurs de son appartement sont inopérants depuis plusieurs semaines. Le vieil homme ne reste jamais bien loin du petit convecteur électrique qui lui évite de trop grelotter. « Avec ce froid et cette humidité, mon linge ne sèche pas et ma serviette de bain reste mouillée en permanence », déplore-t-il.

Dans ce HLM de huit niveaux de la rue Maxime-Gorki, dans le secteur Léo-Lagrange, 24 locataires auront connu pareil désagrément, sans pouvoir en expliquer les raisons. Le bâtiment, relié au réseau de chauffage urbain, sera resté plongé dans le froid pendant plus d’un mois. Rue Lyvet, les résidents de deux autres allées auront été dans la même situation. Selon Grand Lyon Habitat, les locataires ont alerté ses services le 20 janvier.

12 °C dans les chambres

Dans le salon de la famille Ouldkaci, le thermomètre affiche 16 °C, non loin du poêle à pétrole. « On a investi plus de 200 euros dans cet appareil, confie cet ancien technicien supérieur. On dépense 25 euros de fioul tous les deux ou trois jours. Dans les chambres, la température descend à 12 degrés. » Comme un certain nombre de ses voisins, M. Ouldkaci a préféré décliner le prêt de convecteurs proposés par Grand Lyon Habitat. « Ils consomment trop, estime-t-il. Et on préfère compter sur notre propre matériel. »

Pendant plusieurs semaines, les locataires ont eu recours à des radiateurs d’appoint.

La famille Tabai a opté pour quatre petits radiateurs électriques. Pour se réchauffer, tous passent le plus clair de leur temps dans le salon. « Je réchauffe des couvertures au sèche-linge, explique la maman. J’allume aussi le four de temps en temps. »

Au 7e étage, Mme Kouadri n’a personne au-dessus de sa tête. Elle sent que le froid s’infiltre depuis le toit. « On a beaucoup de gens malades ou âgés dans cet immeuble, regrette-t-elle. On a de petites retraites mais on paye nos loyers en temps et en heure. »

Des boues dans le réseau de chauffage

Fin janvier, la cause de la panne a pu être trouvée : des boues stagnaient dans le réseau secondaire. Mardi 31 janvier, Véolia France Énergie, l’exploitant mandaté par Grand Lyon Habitat, a détartré et désemboué l’échangeur d’une sous-station du site Léo-Lagrange. L’eau chaude a fait son retour dans les circuits. Depuis, les radiateurs fonctionnent normalement dans les logements du 13, rue Gorki et des 13-17, rue Lyvet.

Le retour à la normale sera-t-il durable ? Le même jour, Vénissieux Énergie (Dalkia), exploitant du chauffage primaire, signalait au bailleur social « une forte chute de température au niveau des échangeurs dans les trois sous-stations du site ». Une entreprise de désembouage a été mandatée pour procéder à un état des lieux.

Par ailleurs, Grand Lyon Habitat affirme avoir proposé de prêter des convecteurs aux locataires privés de chauffage. Le bailleur social s’engage à les indemniser en cas de surconsommation électrique pour du chauffage d’appoint en cas de panne du système : « La prise en charge sera réalisée sur la base de factures comparatives sur l’électricité ».

Cliquer pour commenter

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez également

Actus

Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.

Actus

Dès 2025, cette usine centenaire récupérera de la chaleur issue de ses fours pour la réinjecter dans le réseau de chauffage urbain.

Actus

L'école va être réaménagée afin de créer une nouvelle voirie pour désenclaver le quartier. La fin des travaux est prévue pour 2030.

Dossiers

Depuis 2015, le réseau de chaleur urbain de Vénissieux/Saint-Fons intègre plus d’énergies renouvelables que d’énergies fossiles. Son développement s’accélère, poussé par la volonté politique...

Actus

Une partie de la résidence sera rasée d’ici cinq mois. En lieu et place de ce bout d’immeuble, une nouvelle voie sera tracée pour...