Orientés par les nouvelles normes environnementales, les chargeuses, pelleteuses et autres camions-grues prennent le virage du tout électrique. Cette transition s’opère à Vénissieux, chez Bosch Rexroth.
La filiale du groupe allemand Robert Bosch est implantée boulevard Irène-Joliot-Curie. Son usine produit les composants hydrauliques qui animent les machines produites par de grands constructeurs d’engins comme Caterpillar, Liebherr ou Mecalac.
Ainsi, désormais, Bosch Rexroth est en mesure de proposer à ses clients des composants électriques. L’industriel a présenté sa gamme eLion lors du salon Bauma à Munich, fin octobre. Son catalogue comprend des moteurs de différentes puissances, des onduleurs ou des chargeurs de batterie. Une véritable avancée dans un environnement mécanique où le diesel règne en maître.
« Le développement de cette technologie est lié aux contraintes législatives qui font évoluer les chantiers vers le bas carbone, » analyse Elian Verdier, directeur de la direction mobile de Bosch Rexroth France.
Pour autant, le passage au 100 % électrique pour les grosses machines de construction n’est pas pour demain. Les contraintes en termes d’autonomie et de puissance sont énormes. Aujourd’hui, les ingénieurs étudient deux autres pistes : l’hydrogène et les systèmes hybrides.
« La batterie électrique se substitue au moteur diesel, explique Elian Verdier. L’électrique peut aussi remplacer une partie de l’hydraulique pour les mouvements de translation, c’est-à-dire d’avant en arrière. Mais pas pour les mouvements plus complexes comme ceux d’une pelle. Dans ce cas, le système électrique entraîne les pompes hydrauliques qui génèrent le mouvement. L’hydraulique n’est pas mort ! »
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