2023 sera-t-elle l’année du renouveau pour Boostheat ? Dans une situation financière délicate, le fabricant de chaudières et pompes à chaleur à gaz innovantes, est placé en procédure de sauvegarde volontaire depuis le 4 octobre 2022. Boostheat a trouvé son repreneur début décembre. HBR Investment Group, habitué à miser sur des sociétés à la peine et cotés en Bourse, en est le nouvel actionnaire (21,23 % du capital). Il s’est engagé auprès du Tribunal de commerce à verser un apport d’un million d’euros. Une véritable bulle d’air pour cette entreprise asphyxiée par la crise de l’énergie et les arbitrages énergétiques défavorables au gaz naturel.
L’entreprise, sise boulevard Marcel-Sembat depuis 2017, est actuellement en pleine réorganisation. Elle vit un mois de janvier mouvementé avec un déménagement au sein même de son site d’Usin Lyon Parilly. L’industriel, qui a pu dénombrer jusqu’à une centaine d’employés, n’en comptait plus que 15 au 31 décembre, plus sept externes. Amputé de son activité de production depuis un an et demi, Boostheat vide donc ses locaux industriels pour ne conserver que ses bureaux et laboratoires.
Transfert du siège social à Suresnes
« On arrête l’usine de Vénissieux, confirmait Hugo Brugière, président de HBR Investment Group, à l’occasion d’un webinaire, le 5 janvier. Notre bailleur reprend les locaux mais on reste sur le site, dans un endroit plus petit. »
Le siège social sera transféré à Suresnes (Hauts-de-Seine), à la même adresse que celui de HBR. La décision, prise « pour des questions pratiques », sera validée le 9 février prochain. « Il y aura peu de départs, a résumé le nouveau PDG. Il ne restait que cinq personnes à la production. Ce sont eux qui s’en vont. Il n’y a pas de PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi). »
Dans le même temps, Hugo Brugière a annoncé « un gros plan de recrutement en cours ». Boostheat aurait besoin de plus de 20 nouveaux collaborateurs. Maintenant que l’entreprise a tourné le dos à son activité productive, elle se concentre sur deux solutions : la compression thermique et le développement de logiciels améliorant l’efficience de produits existants. « Notre technologie fonctionne, affirme Frédéric Turquier, directeur du pôle Solutions de compression thermique. Elle a déjà été éprouvée. Le but est de l’optimiser en fonction des applications. »
Hugo Brugière s’est montré confiant en l’avenir : « Le gaz n’est pas mort. Cette situation politique ne va pas durer ad vitam eternam. Les 100 millions d’euros investis ces dernières années sur la compression thermique n’ont pas été cramés pour rien. »
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