Au Musée des Confluences, « Nous, les fleuves »
Installée au musée des Confluences jusqu’au 27 août, l’exposition Nous, les fleuves propose des données économiques, écologiques, géographiques, ethnographiques, zoologiques et géopolitiques sur ce qui est à la base de la vie : le fleuve.
« Le titre, remarque Hélène Lafont-Couturier, la directrice générale de l’établissement, a sonné comme une évidence. Ce déjà bien nommé musée pouvait s’exprimer sur le sujet des fleuves. Cette exposition est une invitation au voyage, pour saisir le fleuve dans toutes ses dimensions, en prenant en compte le phénomène naturel et les mémoires des peuples qu’il traverse. »
Commissaire d’exposition de Nous, les fleuves, l’académicien Érik Orsenna conte de nombreuses anecdotes sur ses navigations multiples sur les fleuves du monde entier. « Si vous voulez expliquer à quelqu’un ce qu’est la vie, dites-lui de venir aux Confluences. Mes amis maliens disent une phrase que j’aime beaucoup : tout le monde peut venir, tout commence quand on revient. D’octobre à août, cette exposition va durer dix mois. J’ai envie de changer l’orthographe pour que cela se comprenne ‘raconte-moi’. »
Président d’IAGF (Initiatives pour l’avenir des grands fleuves), Érik Orsenna est accompagné par la directrice de l’association, Marie-Cécile Grisard, qui parle, à propos de Nous, les fleuves, d’un mélange « d’alertes et de solutions ».
Un voyage au long cours
En plusieurs chapitres, de la source à l’embouchure, la visite de l’exposition est réellement un voyage au long cours, comme si l’on embarquait sur un bateau et qu’on recevait de multiples données. Humaines, bien sûr, avec l’évocation des grandes civilisations nées au bord des fleuves, avec aussi ces coups de projecteur sur des peuplades peu connues, tels ces hommes crocodiles qui vivent sur les rives du fleuve Sepik, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Sans oublier les œuvres d’art, sculptures ou peintures, qui se rapportent à l’eau. C’est ainsi que sont présents des tableaux de Corot et Renoir et des compositions plus contemporaines, comme cette Barque de la mort de Marianne Salmon qui fait écho à la carcasse d’hippopotame présentée dans la vitrine derrière elle.
Cette exposition de rencontres des sciences et des arts est à l’image des cours d’eau, ce qu’exprime parfaitement Érik Orsenna : « Chaque artiste nous apprend à regarder une vérité supplémentaire. La science n’est pas suffisante pour comprendre le réel (…) Le fleuve est une extraordinaire allégorie de l’existence ! »
Nous, les fleuves : jusqu’au 27 août au musée des Confluences, 86, quai Perrache 69002 Lyon.
Tarifs : 9 euros (ensemble des expositions).
04 28 38 12 12 – billetterie.museedesconfluences.fr
Au Musée Lugdunum, « Le divertissement chez les Romains »
Des divertissements à Rome, on a tous en tête l’image des combats de gladiateurs, qui se terminaient dans un bain de sang et par un pouce levé ou baissé par l’empereur, décidant par là de la survie ou de la mort du vaincu. Mais cette représentation est-elle juste, ou assez imprécise de ce qui pouvait amuser les Romains ?
Pour répondre à cette question — et vous n’aurez aucun mal à deviner que c’est plutôt la seconde réponse qui s’impose — Lugdunum, le musée et les théâtres romains de Lyon, propose depuis le début du mois d’octobre et jusqu’au 11 juin 2023, une exposition baptisée Spectaculaire ! Le divertissement chez les Romains.
« Cette exposition délivre des clés de compréhension, pour mieux s’approprier ce symbole de puissance de la civilisation romaine et met en miroir nos pratiques actuelles du divertissement et celles de l’époque », explique-t-on à Lugdunum.
Des jeux aux jeux de pouvoir
Cette exposition est pensée sous la forme d’une déambulation autour des différents lieux emblématiques des spectacles romains, et notamment des théâtres, des amphithéâtres ou encore des cirques. On apprend ainsi qu’à chaque lieu, correspondait un type de festivité, des gladiatures aux courses de chars, en passant par les représentations théâtrales et autres pantomimes… Et l’on comprend, au passage, les jeux de pouvoir qui s’y jouaient entre les notables venus assister aux spectacles…
Puisque Lyon, lorsqu’elle s’appelait Lugdunum, était l’une des rares cités romaines à disposer de tous les grands édifices de spectacle, un parcours en extérieur a par ailleurs été aménagé sur le site des théâtres antiques et sur l’amphithéâtre des Trois Gaules. Les collections du musée ont été, pour l’occasion, enrichies de prêts du Louvre et d’autres institutions nationales. Des dispositifs numériques et ludiques, avec des reconstitutions 3D ou encore des interviews de vedettes de l’époque sont aussi proposés.
Spectaculaire ! Le divertissement chez les Romains : jusqu’au 11 juin 2023 à Lugdunum – Musée et Théâtres romains, 17, rue Cléberg 69005 Lyon
Tarif : 7 euros / 4,50 euros
https://lugdunum.grandlyon.com/fr/
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