Le 1er janvier, en matière de distribution de l’eau dans la Métropole, tout change… et pourtant, rien ne change : début 2023, ce sera en effet toujours la même eau qui s’écoulera des robinets des foyers, sans modification tarifaire. Mais Veolia, qui assurait ce service depuis 1986, aura été remplacé par une régie publique.
L’objectif ? « Reprendre en main et maîtriser le service public de l’eau à un moment où nous allons être confrontés à des crises, alors que la raréfaction et la vulnérabilité de la ressource atteignent aussi la France », indique Anne Grosperrin, vice-présidente de la Métropole en charge de l’eau et de l’assainissement.
Ainsi, les économies attendues grâce au passage en régie publique ne seront pas imputées sur le prix du m3, mais transformées en investissements, afin notamment de réduire les taux de fuites. Un travail sera aussi mené pour « préserver la ressource et travailler sur l’accès à l’eau pour tous ».
La nouvelle régie publique de l’eau comptera 350 salariés, dont l’ensemble des anciens employés de Veolia, « transférés » vers la nouvelle structure. La Métropole a par ailleurs réservé quatre places dans le conseil d’administration à des usagers du réseau d’eau potable. Lesquels travailleront en collaboration avec la Métropole sur des questions de ressources et d’exploitation durable de l’eau.
« Une telle transformation est évidemment un grand projet humain et social (…), estimait, en fin d’année dernière, Pierre-Alain Millet, conseiller métropolitain vénissian. Les statuts [de la régie] incluent l’adhésion au réseau France eau publique. C’est important. Si l’eau demande une gestion publique locale, elle demande aussi un service public national car le grand cycle de l’eau n’est évidemment pas d’agglomération, et la protection des ressources est un enjeu régional, national et international. »
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