14 lignes majeures, dont le C12 (Bellecour A. Poncet – Hôpital Feyzin Vénissieux) sont concernées.
Nouveau coup dur pour les usagers du réseau TCL. Après les pannes à répétition du métro, en particulier sur la ligne B, les voilà confrontés à une réduction de la fréquence de passage de certains bus. Du 7 novembre et jusqu’à la fin de l’année, l’offre de transports dans l’agglomération lyonnaise subit une baisse de l’ordre de 4 à 8,6 %. Selon Sytral Mobilités, autorité organisatrice, 41 lignes de bus et une ligne de tramway (T7) sont touchées, dont cinq au départ de Vénissieux (C12, 35, 39, 54 et 93).
« Selon la ligne, il pourra y avoir un ou deux véhicules en moins en circulation, précise Samantha Mech, chargée de communication chez Keolis Lyon, société exploitante du réseau. Le plan de transports est étudié au cas par cas. L’allégement est opéré sur les lignes moins fréquentées, qui bénéficient d’un report modal ou qui possèdent des bus articulés. »
Ces perturbations s’expliquent aisément. Keolis Lyon fait face à une pénurie de chauffeurs. Aujourd’hui, il lui en manquerait 300 pour fonctionner de manière optimale. Depuis septembre, le délégataire annonce avoir recruté 220 conducteurs de bus et 55 conducteurs de tramway. 170 d’entre eux seraient déjà opérationnels.
« Toutes les dispositions sont prises pour que l’on tourne à plein régime dès début 2023, assure Samantha Mech. Nous avons près de 100 conducteurs en formation. Mais il faut compter trois mois pour récolter ce qu’on a semé. »
La rémunération et les conditions de travail posent question
Les besoins en recrutement de Keolis Lyon n’ont jamais été aussi importants. Les raisons invoquées sont nombreuses : crise des vocations, démissions, départs à la retraite, ou encore la taille du réseau, actuellement en plein essor. « Tous les métiers qui assurent une mission de service public rencontrent ces difficultés, constate Samantha Mech. Localement et nationalement, des réflexions sont en cours pour optimiser les conditions de travail, que ce soit pour les coupures ou le roulement. »
Ce désamour des candidats n’étonne pas le syndicat FO des TCL, pour qui le métier reste trop peu attractif. « On est mal payé, un peu moins de 200 euros au-dessus du Smic, alerte Kamel Khamassi, secrétaire Force ouvrière. On a un travail difficile où il est compliqué d’avoir des pauses. On nous donne nos horaires 48, voire parfois 24 heures à l’avance. On ne peut pas organiser notre vie de famille. On espère trouver une solution mais j’en doute : aucune négociation n’est en vue. Les nouveaux découvriront la réalité du métier et déchanteront au bout d’un an ou deux. »
Les lignes allégées à compter du 7 novembre : T7, C3, C4, C8, C7, C11, C12, C15, C15E, C16, C17, C19, C20, 2, 9, 12, 16, 21, 22, 24, 27, 34, 35, 37, 39, 49, 52, 54, 65, 67, 68, 72, 76, 80, 85, 93, 95, S1 et S6.
La ligne C9 circulera d’Hôpitaux Est à Gare Part-Dieu Vivier-Merle ; la ligne C14, d’Hôtel-de-Ville Louis-Pradel à Les Sources. La ligne S11 sera en arrêt d’exploitation.
En contrepartie, les lignes de métro B et D et la ligne de tramway T4 seront renforcées.
Vénissian
4 novembre 2022 à 6 h 23 min
Keolis doit s’adapter pour recruter, le métier de conducteur est de plus en plus difficile : circulation intense, incivilités etc.. les salaires devraient être augmenter pour attirer de nouveaux conducteurs. Leur sécurité doit également être étudiée sérieusement. Les négociations avec le personnel sont nécessaires pour trouver des solutions pérennes. les transports en communs sont nécessaires pour éviter la circulation automobile qui est dangereuse et pollue l’espace public.