Une cinquantaine d’habitants ont participé le 12 octobre au conseil de quartier de Parilly, présidé par Yazar Murat. Les thèmes de la circulation et de la sécurité ont dominé les discussions.
C’est une question sur les voitures-ventouses qui a ouvert les débats. « Un véhicule accidenté est resté longtemps en stationnement pendant deux mois environ, avec une marque sur le pneu et une autre au sol, relate ainsi un habitant. Je ne comprends pas que cela soit possible ». C’est le maire qui lui répond. « On a un vrai problème avec le fouriériste avec qui la Ville a signé une convention, reconnaît Michèle Picard. Nous enlevons plus de mille véhicules par an, qui sont stockés sur son terrain. Or vous avez des gens qui ne viennent pas chercher leurs véhicules. Et cela nous empêche d’en saisir d’autres, faute de place pour les entreposer. » Il faut savoir en effet que la loi impose un délai de deux mois avant leur destruction — délai qui peut s’étendre jusqu’à six mois, le temps d’obtenir l’autorisation de l’État. « Nous avons donc échangé hier soir (mardi 12 octobre, ndlr) avec le Préfet, et il nous a entendu. À terme, les délais seront plus courts », affirme Michèle Picard.
Autres « véhicules » gênants, les caddies laissés sur la voie publique par des clients de Leroy-Merlin, de Carrefour ou d’Ikéa, comme le signale une habitante. « Normalement on ne sort pas de l’enceinte de l’enseigne avec un caddie, sinon c’est du vol, rappelle le maire. Ce n’est donc pas à la Ville de s’en occuper. Mais nous travaillons malgré tout sur ce sujet avec les trois enseignes depuis longtemps. La difficulté, c’est que les directeurs changent tous les deux ans, et que tous n’ont pas la même approche. » L’élue assure comprendre la colère des habitants : « C’est une pratique accidentogène, et les chariots peuvent être utilisés dans le cadre de violences urbaines ».
Toujours à propos de circulation, une habitante de la rue Francisco-Ferrer pointe la vitesse excessive des voitures qui passent sous sa fenêtre. « Elles vont vraiment très vite, s’agace-t-elle. On ne peut plus sortir son véhicule de son garage ». « Votre demande a été traitée, lui explique Lanouar Sghaier, adjoint à la voirie, aux transports, au cadre de vie et à la propreté. Mais les comptages de vitesse réalisés par la Métropole n’ont pas été concluants. La vitesse moyenne, avec 500 véhicules par jour, est de 26 km/h. C’est pour cela que nous n’avons pas lancé de travaux pour ralentir la circulation. »
« On n’ose même plus se mettre aux fenêtres »
Dans un autre registre, un habitant de la résidence des Jardins de Parilly dénonce des nuisances sur le parking du centre social, « qui durent depuis un certain temps » et ont pris « des proportions graves depuis les vacances ». « Ce ne sont plus seulement quelques voitures qui stationnent et mettent de la musique, témoigne-t-il. Il y a maintenant de la consommation d’alcool et de drogue, des cris d’animaux et j’ai même entendu des coups de feu (…). On ne se sent plus en sécurité, on n’ose même plus se mettre aux fenêtres. » Là aussi, le maire assure prendre en compte la détresse des habitants. « Nous travaillons avec la police pour sécuriser la zone », assure en substance Michèle Picard. Avant d’appeler les riverains à utiliser le nouvel outil Moncommissariat.fr, totalement anonyme, afin de signaler les faits. Puis de rappeler que, depuis le printemps, une nouvelle organisation de la police nationale permet aux forces de l’ordre d’être plus présentes. Les autorités n’envisagent toutefois pas de fermer le parking avant d’avoir pu « travailler efficacement sur ce point de consommation », ceci pour éviter que le problème ne se déplace… sans être résolu.
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