« C’est la Formule 1 tous les jours ! » L’expression, répétée par une dame lors de l’assemblée générale du conseil de quartier Gabriel-Péri, trouve écho dans l’assemblée. Et pour cause. La vitesse excessive inquiète bon nombre de personnes présentes. Certains usagers emprunteraient à vive allure les petites rues traversant les zones résidentielles pour court-circuiter le trafic des plus grands axes.
La rue Eugène-Varlin et son prolongement, la rue Pierre-Degeyter, qui relient la rue de la Commune de Paris et la rue Gabriel-Péri, sont au centre des discussions. « Les voitures défilent à toute vitesse, s’alarme une maman. Lorsque mon enfant sort de la voiture, j’ai la boule au ventre. »
Une retraitée résidant rue Pablo-Neruda lui emboîte le pas : « Ils prennent la descente pour une rampe de lancement. » Pour cette voie limitrophe de Saint-Fons, une solution sera bientôt mise en œuvre : « Le réaménagement de l’intersection accidentogène est prévu pour 2023-2024, affirme le maire Michèle Picard. Les travaux seront mutualisés avec la commune de Saint-Fons. »
Ralentisseurs et limitations à 30 km/h
D’aucuns réclament des ralentisseurs pour freiner le flux d’usagers un peu trop pressés. Selon Michèle Picard, le problème est plus complexe. « Ce n’est pas en installant un ralentisseur qu’on règle forcément le problème, explique l’élue. Souvent, c’est en additionnant les dispositifs qu’on obtient des résultats. » Lanouar Sghaier, adjoint à la voirie, embraye : « La moitié du budget alloué est consacrée à l’installation des ralentisseurs. Entre ceux qui freinent et ceux qui tapent le dos d’âne, ça apporte des nuisances. On est en train d’identifier certaines rues pour les limiter à 30 km/h, comme c’est déjà le cas à pas mal d’endroits dans le nord de la ville. Si on baisse la vitesse de 10 ou 15 km/h, on est gagnant. »
Sur l’axe Varlin-Degeyter, les aménagements sécuritaires semblent difficiles à entreprendre. En effet, une portion de la rue Degeyter est privée. « On a demandé aux riverains de rétrocéder la rue à la Métropole pour faire réaliser des travaux d’enfouissement, aménager des trottoirs et mettre un marquage au sol, révèle Lanouar Sghaier. Or, la majorité souhaite la conserver privée. En revanche, les techniciens et ingénieurs de la Métropole vont intervenir sur la partie publique. »
Gênés par divers comportements (stationnements gênants, vitesse excessive, bruit, vente et consommation de stupéfiants), les habitants présents rêvent d’un quotidien plus apaisé.
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