Quel doit être le visage de Lyon, de sa Métropole et des villes aux alentours, dans 10 ou 15 ans ? C’est pour répondre à cette vaste question que le Sepal — l’organisme qui a pour mission d’élaborer le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) de l’agglomération lyonnaise — avait invité les habitants à s’exprimer, hier soir, salle Irène-Joliot-Curie à Vénissieux. Une cinquantaine de personnes y ont participé.
Une étape qui a ouvert une série de réunions publiques intégrées à la concertation citoyenne, lesquelles permettront au Sepal de définir « les priorités et les projets à imaginer pour vivre mieux demain dans l’agglomération lyonnaise », selon les mots de sa 1ère vice-présidente, Béatrice Vessiller. Ainsi, tout au long du mois d’octobre, les habitants de Lyon, Pusignan, Saint-Symphorien d’Ozon, Craponne et Neuville-sur-Saône, ainsi que ceux des communes voisines, auront l’occasion de s’exprimer et de rencontrer les élus.
« Le SCOT couvre le périmètre de la Métropole de Lyon, des communautés de communes de l’Est lyonnais et du Pays de l’Ozon, rappelait, en ouverture de la soirée vénissiane, Michèle Picard, maire de la ville et vice-présidente de la Métropole. Il s’agit de s’accorder sur les grandes orientations, qui auront une incidence au niveau local sur les projets de nos bassins de vie, de permettre un dialogue inter-territorial et de veiller à un équilibre et à une complémentarité des polarités urbaines. »
« Parmi les sujets d’évolution du SCOT, il faudra notamment intégrer les enjeux climatiques, notre impact sur les ressources et nos ambitions concernant la mobilité. L’agglomération lyonnaise a connu une forte attractivité ces dernières années, avec des conséquences sur la problématique du logement. (…) Je pense également aux services à la population et à la nécessité d’accompagner l’augmentation du nombre d’habitants. »
Présents salle Joliot-Curie et interviewés, au préalable, pour une diffusion en vidéo hier soir, des habitants n’ont pas dit le contraire. On les a ainsi entendus demander, successivement, « des transports plus efficaces vers le centre de Lyon », « plus de mixité sociale dans les quartiers », « des espaces verts et des voies réservées aux mobilités douces », « plus de sécurité dans les banlieues », « la création de jardins partagés en milieu urbain », « des services pour tous les âges », ou encore « des déplacements piétons plus clairs dans les grands axes de circulation ».
La phase de concertation se terminera en fin d’année 2022. En dehors des réunions publiques, il est possible de donner son avis via une plateforme dédiée. Le projet de SCOT sera, enfin, arrêté fin 2024, avant une phase de consultation et d’enquête publique durant l’année 2025.