Ils l’avaient annoncé : en l’absence de réponses concrètes et satisfaisantes de la part de la direction et du groupe Saint-Gobain, auxquels ils demandent d’étudier la possibilité de continuer l’activité sur le site, les salariés de Savoie Réfractaires ont organisé, ce jeudi, une journée de mobilisation devant les grilles de l’usine. Plusieurs personnalités politiques, dont Michèle Picard, maire de Vénissieux (accompagnée de nombreux adjoints et adjointes) et vice-présidente de la Métropole de Lyon, ainsi qu’Idir Boumertit, député de la 14e circonscription du Rhône, ont fait le déplacement jusqu’à la rue de l’industrie, où se trouve cette entreprise historique de Vénissieux.
« Depuis le début, la direction n’envisage qu’une seule chose, c’est la fermeture de l’usine, déplore Jacques Martin, délégué syndical CGT. Nous, notre conviction, c’est que le groupe Saint-Gobain a très largement les moyens de redynamiser le site, quitte à lui confier une nouvelle production. Demain, nous allons rencontrer le préfet du Rhône pour évoquer avec lui notre dossier. Des années durant, on nous a demandé de faire des efforts pour la survie de l’entreprise ; aujourd’hui, on a surtout l’impression de s’être fait avoir… »
Rappelons que le groupe Saint-Gobain avait, en juillet, évoqué dans nos colonnes donner la priorité « aux solutions de reclassement internes au sein de la société Savoie Réfractaires mais aussi au sein des autres sociétés françaises du Groupe Saint-Gobain, ainsi qu’à un accompagnement pour des recherches de reclassement externes au Groupe Saint-Gobain ». La fin des consultations est prévue avant la fin de l’année.
« Nous avons mobilisé notre comité de défense pour l’emploi, l’industrie et les savoir-faire, a rappelé ce jeudi Michèle Picard. Nous ne laisserons pas disparaître cette usine historique de Vénissieux. Des solutions doivent être trouvées, ce n’est pas aux salariés de payer les difficultés du secteur de l’énergie dans le monde ! »
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