A Vénissieux, les bacs jaunes ne se remplissent pas aussi vite que souhaité Malgré les campagnes de sensibilisation menées depuis des années, le tri des déchets reste insuffisant. Entre 2019 et 2020, la quantité de déchets valorisés a même diminué de 1,5 %. Dans le même temps, les ordures ménagères destinées à l’incinération ont progressé de 6 %.
Sur cette période, les Vénissians ont produit 26,6 kg de déchets recyclables par tête. C’est bien loin des standards de la Métropole de Lyon (43,6 kg de déchets triés en moyenne).
« On retrouve de mauvais résultats dans les quartiers populaires, observe Pierre-Alain Millet, adjoint au maire chargé du développement durable. Dans une tour de 80 appartements, il est peu probable qu’il y ait 80 bons trieurs. Une minorité suffit à polluer un bac. » Or, lorsqu’un bac contient trop d’ordures ménagères, le contenu est refusé à l’entrée du centre et envoyé à l’incinérateur. « Cela génère un coût à la collectivité, » relève Lanouar Sghaier, adjoint à la propreté et au cadre de vie.
C’est dans ce contexte difficile que treize « messagers du tri », dépêchés par la Métropole, ont repris leur bâton de pèlerin. Leur mission : prêcher la bonne parole auprès des Vénissians, mais aussi inspecter les locaux à poubelles. Au printemps, l’équipe de démarcheurs a rencontré 13 925 foyers.
L’espoir est de mise : 90 % des sondés se sont engagés à améliorer leurs pratiques. En revanche, l’inquiétude se cristallise sur l’état des points de collecte. Seuls deux tiers sont jugés convenables. Plus alarmant encore : sur les 928 locaux visités, 139 ne possèdent pas l’équipement spécifique.
« Lorsque la qualité de tri est trop basse, le service de collecte retire les bacs, explique Pierre-Alain Millet. Certaines allées en sont privées à cause de la présence de points de deal. »
Une réunion entre les élus et les bailleurs sociaux est programmée pour le 3 octobre. « Les gestes ont été simplifiés ces dernières années mais il reste un gros travail de sensibilisation à mener, estime Lanouar Sghaier. Sur le tri mais aussi sur la réduction des déchets pour laquelle seul 1 % des habitants s’est engagé. »
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