Crise énergétique, crise environnementale, tensions géopolitiques, inflation record : cette rentrée – c’est le moins qu’on puisse dire – ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. De là à évoquer « la fin de l’abondance et de l’insouciance » pour les Français comme l’a fait le président Macron, il y a un pas qui n’aurait pas dû être franchi selon Michèle Picard.
« Le choix des mots est, je le crois, maladroit, voire déplacé, considère le maire de Vénissieux, qui faisait sa rentrée politique ce 8 septembre au Club de la presse de Lyon. Il y a une forme d’indécence dans l’emploi de ces termes, voire d’impunité des plus riches. Mais ce discours culpabilisant n’est pas gratuit, il annonce l’austérité à grande échelle pour les salariés, les travailleurs, et une très grande partie des Français. On est en droit d’attendre et d’exiger une autre orientation. »
Dans ce contexte « préoccupant et sans précédent« , Michèle Picard a pris soin de rappeler l’engagement de la Ville de Vénissieux à protéger ceux qui en ont le plus besoin. « Nous porterons une attention particulière aux familles vénissianes et aux personnes fragilisées. (…) Il est important de signaler que les tarifs de cantine n’augmenteront pas, malgré la très forte inflation des denrées alimentaires que notre ville absorbera pour faire bouclier. »
Plus largement, le maire de Vénissieux se refuse à tout affaiblissement des services publics communaux pour des raisons budgétaires. « Nous travaillerons avec les usagers et les professionnels pour voir là où des économies sont possibles. On sait par exemple que réduire la température de chauffage d’un degré permet de baisser la facture de 7 %. Mais il n’est pas question de remettre en cause le droit commun. Quand j’entends que des piscines communales ferment, je trouve cela inacceptable. Et totalement contradictoire avec les instructions de l’Éducation nationale de faire de chaque élève un nageur. Nous allons donc nous battre, notamment avec l’association des maires de France, pour défendre les moyens budgétaires des collectivités. »
Un combat qui s’annonce rude : le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, a en effet annoncé cet été qu’il attendait des collectivités une baisse de 0,5 % de leurs dépenses de fonctionnement en 2023. « Un objectif intenable, disons-le clairement », prévient Michèle Picard.
Déléguée de quartier
9 septembre 2022 à 6 h 17 min
le gouvernement veut encore baisser les dotations aux collectivités et nous faire croire que tout le monde doit se serrer la ceinture! ce serait toujours les plus modestes qui devraient payer pour les nantis du système! La mairie devrait baisser ses dépenses alors que c’est là que s’organise a vie quotidienne des citoyens. Les Français ne sont pas dupes les maires doivent se faire entendre nous les soutenons pour défendre le droit à vivre dignement dans un pays riche comme la France.