Si désormais, le jeu d’échecs est considéré comme un sport à part entière, sa pratique nécessite moins d’efforts physiques que l’athlétisme ou le tennis. Faire galoper son cavalier, agiter son fou ou déplacer sa tour est un bon compromis, surtout par forte chaleur. Au parc de Parilly, l’activité échecs, proposée dans le cadre du dispositif « Métropole vacances sportives », se déroule à l’ombre d’un barnum, à côté de la tribune du stade du Rhône.
Dans ces conditions, aucun risque de surchauffe n’est à craindre, d’autant que l’activité se déroule exclusivement le matin depuis que le département est placé en vigilance orange canicule.
Pour autant, pas question de se la couler douce. Lors de chaque session, les jeunes joueurs, répartis par niveau, tirent largement profit des conseils distillés par Charles-Henri Royer. Sous la houlette du président du club local « La Stratégie échiquéenne », tout le monde progresse.
« Les échecs ont une image élitiste, constate Charles-Henri Royer. Or, il n’est pas nécessaire d’être un super matheux pour bien jouer. Il suffit d’être motivé. C’est comme ça qu’on apprend à être attentif. Les échecs aident tout le monde au quotidien, à l’école comme au travail. Pour certains enfants qui viennent ici, je dois être constamment derrière eux. Mais ils s’améliorent à chaque fois. »
« Je joue avec mon papa à la maison »
C’est le cas d’Anas, le benjamin de la matinée du 4 août. A seulement 6 ans, il est déjà féru d’échecs. Il connaît le nom de toutes les pièces et détermine leurs coordonnées. « Maintenant, je peux jouer avec mon papa à la maison, » confirme le petit garçon. La maman confirme : « C’est lui qui demande à jouer. Les échecs l’éloignent des jeux électroniques. Maintenant, il préfère ça à la tablette ou au portable. Ça nous permet de nous réunir en famille. »
Ce matin, Mina (8 ans) parvient à visualiser l’échiquier autrement. D’un coup d’œil, elle découpe le plateau en cinq territoires de 16 cases. Cette technique, elle n’aurait pas pu l’apprendre dans un manuel ou sur Internet. Et pour cause, c’est Charles-Henri Royer qui l’a mise au point. « Ça vous permettra de mieux comprendre les échecs », assure le moniteur. Après quelques rendez-vous, Mina « s’amuse et réfléchit en même temps. »
Les bases enfin intégrées, on progresse par le jeu. Les problèmes positionnels intriguent beaucoup les participants. « Comment prendre les pions adverses en sept coups avec le fou sans se faire manger ? » La question pose une colle aux enfants. Cette fois, c’est une maman qui sert d’antisèche.
Sur la table d’à côté, Alice (11 ans) et Achille (10 ans) sont face à face. Le garçon préfère jouer avec les noirs. « Les blancs commencent mais je préfère observer ce que va faire mon adversaire », confie le jeune stratège. Tous les deux ont franchi un cap. Aujourd’hui, il s’agit de placer ses pièces fortes dans le territoire du milieu en 10 ou 20 coups.
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Pour les 7-18 ans. Créneaux du lundi au vendredi jusqu’au 12 août. Présence d’un adulte accompagnant obligatoire pour les enfants de moins de 13 ans.
Contact : strategie.evl@gmail.com
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