Après les annulations successives des concerts en plein air des Fêtes escales, suite aux contraintes sanitaires puis à une météo placée en alerte orange, tout le monde attendait avec impatience cette journée du 14 juillet. Une journée ponctuée de son pique-nique républicain, d’animations, et d’un soleil que tous espéraient au rendez-vous. Pour être au rendez-vous, ça, il le fut, le soleil. Et plutôt deux fois qu’une, avec un thermomètre dépassant les 40°.
La peur persistante du Covid et de la canicule poussèrent sans aucun doute beaucoup d’amateurs à rester au frais chez eux, autant qu’ils le pouvaient, plutôt que de braver des températures tropicales. Car, dans le parc Louis-Dupic, l’ombre était rare et très recherchée. Et bien, autant les avertir tout de suite : ceux qui n’avaient pas pris le chemin des Fêtes escales ont eu tort, tant la journée fut agréable, même si fatigante à force de chaleur. D’ailleurs, les gamins ne s’y sont pas trompés qui passèrent beaucoup de temps sous les brumisateurs de l’espace jeux.
Public moins nombreux donc mais qui sut profiter des nombreuses bonnes choses offertes à ses oreilles, à commencer par les chœurs d’enfants de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon, dont les voix cristallines nous firent passer de Vivaldi à La Marseillaise — 14 juillet oblige —, des Anglais Purcell, Britten et Humperdinck aux chœurs ukrainiens et à la célèbre Taquetaquetique du gendarme, célébrée en son temps par Bourvil. Sans oublier le traditionnel air de Carmen — là, ce fut celui de la garde montante —, sans lequel ces Fêtes escales ne seraient pas ce qu’elles sont.
À l’heure du repas, les places à l’ombre furent difficiles à trouver, même si les pique-niqueurs républicains étaient de toute évidence en nombre plus réduit que les années précédentes. Pour bercer leur après-midi, rien de tel, pour commencer, que le Bach à sable. Il suffisait de s’installer sur des chaises-longues et d’écouter des airs de piano. Puis de continuer en compagnie de Pat Kalla et de ses contes musicaux. Et de tailler son crayon pour mieux participer à la dictée de Thierry Renard, de l’Espace Pandora, qui avait choisi cette année un extrait du roman Un chemin de tables de Maylis de Kerangal. « Essayez de ne pas faire de fautes », préconisait l’ami Thierry qui ajoutait, en souriant : « Ça changera des années précédentes… Non, je rigole ! »
En tout cas, ceux que les efforts orthographiques avaient épuisés purent totalement se réveiller grâce à l’énergie développée par les musiciens de la fanfare LGMX. Un beau moment, le plus trépidant de la journée, avec une vingtaine de personnes tressautant aux rythmes des cuivres et un chanteur habité par sa musique à s’en vautrer par terre.
Rien de tel, pour se requinquer, que l’apéro républicain offert par la municipalité. Il fut suivi par las prestation de Kaynixe, qui dut en surprendre plus d’un. La musique était en effet digne d’une boîte de nuit alors que devant la scène sur laquelle la DJ performait, peu de gens se déhanchaient, la foule étant plutôt assise sur le côté, occupée à se restaurer. Laquelle foule n’hésita pas à se masser devant le battle 6.9.2, orchestré par le Pockemon Crew, pour lequel s’affrontèrent des équipes en provenance du monde entier.
« Je veux voir Vénissieux jumper » s’époumonait le maître de cérémonie. Il fut servi !
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