C’est un plan en 17 actions qui a été signé ce lundi 11 juillet. Michèle Picard, maire de Vénissieux, en compagnie de Philippe Guetat (directeur départemental du Rhône et de la Métropole de Lyon à l’Agence régionale de santé), Vanina Nicoli (préfète déléguée pour l’égalité des chances) et Marie-Dominique Benevent (directrice déléguée au secteur médico-social, fondation ARHM), ont officialisé la mise en place d’un nouveau Contrat local de santé pour Vénissieux.
Cette convention, qui doit être exécutée en cinq ans, a pour but de favoriser l’accès aux soins pour les habitants. Suite à un diagnostic local réalisé en 2019, la Ville avait déterminé ses priorités. “On relève des difficultés de santé plus marquées chez les publics très modestes ou en situation de précarité, observe ainsi Michèle Picard. De manière générale, le surpoids, le diabète et la souffrance psychique ont été repérés comme des problématiques majeures au sein de la commune.”
Avec différents partenaires comme la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé), l’hôpital des Portes du Sud ou bien encore l’Association départementale d’éducation pour la santé du Rhône, quatre axes principaux vont être travaillés : la prévention et la promotion de la santé, la santé mentale, la santé liée à l’environnement (pollution sonore, qualité de l’air, alimentation respectueuse de l’environnement) et l’accès aux soins.
Retrouver l’attractivité du territoire
Des thématiques larges et innovantes pour certaines qui visent à réduire les inégalités, prévenir le non-recours aux soins et garantir à la population la possibilité d’accéder à des médecins. Concrètement, cela va se traduire par différentes actions en lien avec les écoles de la ville dans le cadre de la Cité éducative, mais aussi avec des acteurs locaux de la santé comme l’IEAJA ou en recréant le lien social pour lutter contre l’isolement des personnes âgées.
« L’accompagnement de la Ville de Vénissieux par l’Agence régionale de santé a du sens et c’était pour nous une priorité, explique Philippe Guetat. Nous avons bâti un plan d’actions rationnel et réaliste. L’enjeu collectif est de garantir le bien-être des habitants il y a un engagement sans faille de l’ensemble des acteurs. »
Cela passe aussi par l’attractivité du territoire. Ces dernières années, le nombre de médecins partant à la retraite et non remplacés sur la commune ne cesse d’augmenter. « Il y a 20 ou 30 ans, les médecins ne s’installaient pas de la même manière, observe Michèle Picard. Maintenant, ils préfèrent se regrouper avec d’autres professionnels pour répondre à tous les besoins des habitants, notamment dans des maisons de santé. » Un constat partagé par Philippe Guetat, qui imagine l’ouverture d’autres structures de ce type sur le territoire : « On souhaite attirer de nouveaux professionnels sur la commune. La présence de la CPTS est un atout : avec des financements, elle peut attirer des stagiaires qui pourraient s’installer dans la durée ensuite. À travers cette nouvelle façon de travailler, nous allons inciter les professionnels à revenir pour longtemps sur Vénissieux. »
Déléguée de quartier
13 juillet 2022 à 5 h 26 min
Difficile de trouver un médecin de ville dans le centre de Vénissieux, le centre de santé le plus proche est aux Minguettes. Compliqué pour les personnes âgées, malades, handicapées de se soigner, l’offre de soin a diminuer dans le centre au fil du temps. La maison médicale de garde place de la Paix est surchargée et très mal entretenue… Les centres de santé ne règlent pas tous les problèmes sur le territoire, dans le centre on manque de médecins.