Vous avez rejoint Vénissieux au moment du lancement de la réforme territoriale, en tant que commissaire divisionnaire (Manuel Archer restant commissaire, chef de service de voie publique). Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
– J’ai en effet été muté à Vénissieux en mars 2022. Je fais partie de la DDSP (Délégation départementale des services publics) depuis 12 ans ; j’officiais auparavant en tant que chef de circonscription à Villefranche-sur-Saône. Ma mission première a été la préparation de la mise en œuvre de la réforme territoriale – décidée au niveau national – qui a abouti à la création de la division Sud de la circonscription de sécurité publique, qui regroupe Vénissieux, Bron, Saint-Priest, Saint-Fons et Feyzin. Après cette phase de préparation, j’ai été titularisé pour la gestion quotidienne des effectifs qui, désormais, prennent leur service avenue Marcel-Houel.
Que change cette nouvelle organisation, pour les effectifs de police de l’Est lyonnais ?
– Beaucoup de choses. Cette réforme, lancée dans une volonté de moderniser et rationaliser la police du quotidien, a créé à Lyon quatre divisions, situées à l’hôtel de police de Lyon 8e (pour les arrondissements lyonnais centraux), au commissariat de Lyon 9e (pour les arrondissements et les communes de l’Ouest), à Villeurbanne (pour le secteur nord-est de l’agglomération), et à Vénissieux, donc. Auparavant, il y avait trop d’entités différentes, de commissariats autonomes, d’effectifs dispersés et d’unités éparpillées. Résultat, certaines missions ne pouvaient être menées convenablement.
Avec la réforme, dans le cas du Sud lyonnais, tous les effectifs à de rares exceptions prennent leur service à Vénissieux, avec une brigade « fidélisée » pour le plateau des Minguettes. Nos agents reçoivent ensuite leur affectation pour une période donnée, à Vénissieux ou dans d’autres villes de la division. Le siège accueille également un service dédié à l’investigation, qui fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Nous avons aussi une BAC sur le secteur ; auparavant, elle était départementale, désormais elle est vénissiane.
Qu’avez-vous gagné grâce à cette nouvelle organisation ?
Plus d’efficacité au quotidien pour répondre aux besoins des habitants. Le passage des consignes est plus simple, plus uniforme. Il y a aussi un meilleur suivi des affaires en cours. Sans oublier un temps d’intervention optimisé sur l’ensemble du territoire Sud, avec des effectifs « volants », déployés en fonction des appels des habitants.
Et du côté des habitants ? Que change la réforme ?
Il y a d’abord un effet « visibilité » des effectifs de police. Nous avons plus de voitures dehors et un temps de réponse aux appels au « 17 » plus court, ce qui d’une part rassure les habitants et de l’autre « décourage » ceux qui pourraient avoir envie de ne pas respecter la loi. Ensuite, notre objectif, c’est d’obtenir de meilleurs taux de résolution des affaires. Enfin, un mot sur ce que cette réforme ne change pas : le dépôt de plainte. Il se fait toujours à Vénissieux. Mais là encore, nous espérons que notre nouvelle organisation nous permettra d’apporter une réponse plus satisfaisante, plus rapide, aux citoyens victimes d’infractions, de délits ou de crimes.
Cette réforme s’est-elle accompagnée d’une augmentation des effectifs qui opèrent à Vénissieux ?
Nous ne commentons pas les évolutions des effectifs du commissariat. Sachez néanmoins que des renforts sont arrivés en 2020 et 2021, et que des sorties d’école ont eu lieu et auront lieu en 2022. Ce qui est certain, c’est que cette nouvelle organisation nous permet de faire circuler plus de patrouilles sur tout le territoire. Y compris, donc, à Vénissieux.
Michèle Picard salue « une réponse supplémentaire à des attentes légitimes »
Maire de Vénissieux, Michèle Picard avait, dès mai 2022, salué le lancement de cette réforme territoriale. « Dans un courrier à l’adresse de Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur, le 9 juillet 2020, j’exprimais ma position sur la nécessité de créer une 4e division dans la circonscription de sécurité publique (CSP) de Lyon, dont le siège serait Vénissieux et avec des effectifs et des moyens renforcés, expliquait l’élue dans un communiqué. J’accueille donc très positivement ce nouveau fonctionnement qui regroupera la totalité des différents effectifs opérationnels. »
« C’est une réponse supplémentaire aux attentes légitimes de nos concitoyens face aux problèmes de sécurité rencontrés au quotidien. La dynamique enclenchée et le travail mené conjointement par tous les acteurs seront confortés. (…) Tous les habitants ont droit à la tranquillité et à la sécurité, c’est un combat au quotidien, un devoir de la République aussi. »
Habitante
12 juillet 2022 à 7 h 12 min
Vénissieux ne cesse de se densifier, les services de polices évoluent dans le bon sens. Il est nécessaire de protéger les population face à la montée des incivilités, de la drogue qui se deal au grand jour, des nuisances de tous ordres qui pourrissent la vie des habitants. Vénissieux 3ème ville du département doit être dotée de moyens pour les forces de polices nationale et municipale.