Lancé par la Nasa et coordonné par le CNES (Centre national d’études spatiales) et l’Agence spatiale européenne dans une quarantaine de pays, le projet éducatif Mission X est un véritable défi. Il propose aux scolaires (primaires et collèges) de participer à des épreuves scientifiques et sportives s’inspirant de celles des astronautes.
Sous le nom d’Anatole Crew, deux classes de l’élémentaire B de l’école Anatole-France ont participé à cette Mission X et se sont classées deuxièmes avec 6 964 pas, derrière les Ninjas de l’espace de l’école élémentaire Camille-Claudel de Montauban, qui en totalisaient 11 698. Ces pas symbolisent une marche jusqu’à la Lune. Laquelle représente 384 000 km.
Nous voici donc avec les élèves d’Amandine Ramaugé et de Christelle Lance qui, de retour de Toulouse où ils ont visité la Cité de l’espace, nous accueillent dans leur école. Qu’est-ce qu’ils ont fait, exactement ? Des bras se tendent : « La marche de l’ours et du crabe ! » Ah ! Et c’est quoi ? Imène, qui a montré devant tout le monde à Toulouse ces coordinations des bras et des jambes, en refait la démonstration. Tout est question d’endurance, d’équilibre et de travail des muscles des pieds, des jambes et des bras. Les enfants sont incollables.
« Nous avons fait des puzzles avec des gros gants. Dans l’espace, ils les utilisent pour faire des réparations. On a aussi travaillé sur l’alimentation. Les astronautes mangent équilibré pour être en forme ! »
Claudie Haigneré et Thomas Pesquet
Il est encore question de vitesse de la lumière et de réflexe. Un élève prend une règle et la laisse tomber. Son copain doit l’attraper au vol. Bon, et le résultat de tout cela ? Les enfants lèvent le doigt : « On était les deuxièmes de France ! Non, de l’Europe ! Non, du monde ! »
Amandine rectifie : « On pensait qu’on était deuxième du classement français. À Toulouse, ils nous ont dit que plusieurs pays participaient, donc le classement est mondial. »
Grâce à la Ville et à l’Institut Meirieu, le voyage à Toulouse a pu être financé. Et les enfants, ravis, racontent en montrant la casquette bleue rapportée de là-bas : « On a vu une vraie fusée, l’ancien module de l’ISS, la station Mir, la fusée Ariane, la combinaison de Claudie Haigneré, la première Française de l’espace… Puis, l’après-midi, on a présenté les missions qu’on avait réalisées. » Et c’était facile ? « Oui… euh, non… C’était super dur ! »
Les maîtresses ajoutent : « Ils ont montré qu’ils étaient capables de travailler en groupe, de penser collectivement. Leur déception est de n’avoir pu rencontrer Thomas Pesquet, qui était là quinze jours avant. Nous avons envoyé comme une bouteille à la mer, dans l’espoir de pouvoir un jour communiquer avec lui, peut-être par visioconférence. »