Trouver sa place dans un centre de formation et convaincre un maître d’apprentissage sans s’essouffler, c’est possible. Surtout lorsque l’Anaf est là pour donner l’impulsion. En 2022, l’Association nationale des apprentis de France s’est lancée dans un Tour de France des futurs apprentis. Ce vendredi 13 mai, l’organisation fait étape aux Minguettes.
Toute la journée, de nombreux jeunes poussent la porte de la maison des Fêtes et des Familles dans l’espoir de progresser dans leur course au contrat d’alternance. L’événement, organisé en petit comité, n’a rien d’un job dating, où l’on se présente à des pré-entretiens de recrutement minutés. Pour les candidats les plus affûtés, le rendez-vous approprié est fixé le jeudi 19 mai au Groupama Stadium de Décines avec le salon « Jeunes d’avenirs ».
« A Vénissieux, le but de la journée est d’accompagner les futurs apprentis dans leur recherche, expose Thaïs Naudy, responsable communication stratégique. L’Anaf leur donne les clés qu’ils utiliseront tout au long de leur parcours. Souvent, le public est très jeune ou en échec scolaire. Ils ont besoin d’être conseillés et rassurés. Il s’agit de les rendre autonomes et confiants. »
Sur place, 80 personnes auront bénéficié de sessions personnalisées. La prise en charge des experts de l’Anaf couvre un large spectre, des conseils pour répondre aux offres jusqu’à l’accompagnement lors des premiers pas en entreprise. Avec le « tour de chauffe », certains s’exercent à la simulation d’entretien. Ceux qui le souhaitent roulent « en tandem » et obtiennent de leur « mentor » l’engagement d’un suivi sur le long terme.
« Aujourd’hui, j’ai appris à me présenter face à un employeur »
A Vénissieux, l’Anaf et ses partenaires échangent avec de nombreuses personnes de niveau bac ou infra-bac à la recherche de contrats d’alternance en mécanique, électricité ou encore carrosserie.
Aziz (19 ans) cherche à travailler dans la climatisation. « J’ai pu obtenir des conseils pour contacter les organismes de formation, confie-t-il. J’aimerais bien commencer en septembre. »
Farid, (25 ans), bénéficie du Contrat d’engagement jeune (CEJ) de Pôle emploi. Il rêve de devenir développeur informatique. Son parcours est atypique : « Je suis en reconversion professionnelle. Après des contrats d’intérimaire, j’ai créé mon entreprise de négociant automobile en 2020, pile au moment du covid. Ça a été compliqué. Je cherche quelque chose de plus stable. L’informatique a de l’avenir ! »
Depuis quelques semaines, Christian (21 ans) apprend les bases des métiers du bâtiment auprès des Clés de l’Atelier, un organisme de formation. Il aimerait devenir carreleur. « Je vais passer un CAP en alternance, dévoile-t-il. Je cherche une entreprise. Aujourd’hui, j’ai appris à me présenter face à un employeur. »
D’autres visiteurs, plus jeunes ou moins renseignés, n’ont pas encore mûri leur projet professionnel. Avant de pouvoir monter en selle, ces derniers sont alors dirigés vers le Bus de l’orientation. L’outil itinérant de la Région offre une découverte des métiers en réalité virtuelle.