L’ambiance est studieuse, ce jeudi 21 avril. De bon matin, l’heure est à la révision dans plusieurs salles de classe du lycée Marcel-Sembat. Si les élèves ont programmé leur réveil en cette première semaine de vacances de Pâques, c’est pour étudier en petit comité et dans le calme. De mardi à vendredi, ils sont entre une quarantaine et une soixantaine, répartis en cinq groupes.
Tous ces volontaires bénéficient du dispositif « école ouverte », actif en France depuis 1991. Dans le périmètre de l’Académie de Lyon, l’opération est réservée à 49 établissements. « Cela représente un investissement de près d’un million d’euros pour l’Académie, indique le recteur Olivier Dugrip, venu rencontrer les élèves et les équipes. Nous devons financer les professeurs et les activités. L’idée est que les élèves confortent leurs compétences et complètent leurs connaissances. »
Les épreuves du baccalauréat approchant à vitesse grand V, de nombreux terminale préfèrent potasser leurs sujets au lycée plutôt qu’à la maison. « C’est déjà dans deux semaines, note Rimel, venue étudier la conquête spatiale, au programme en géopolitique. On vient s’entraîner ici, c’est plus motivant. »
Derniers réglages avant le bac
A l’étage, un groupe s’entraîne sur des exercices de maths. Au tableau, Mohamed semble à l’aise avec la notion de limite d’une fonction numérique. « On s’entraîne surtout sur la rédaction, précise le garçon, qui a formulé le vœu d’intégrer une prépa MPSI (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur). Chez moi, je n’aurais pas eu l’aide du prof. » De son côté, l’enseignant apprécie « l’atmosphère apaisée » qui règne depuis mardi. « L’épreuve écrite est programmée mi-mai, rappelle Benoît Champailler. On dispose de quatre matinées de trois heures pour faire les derniers réglages avec minutie. »
S’ils ne connaissent pas encore le stress de l’examen, les seconde répondent également présent. Seize d’entre eux suivent les cours d’Abdelkader Ghezzal. Ce professeur de lettres modernes enseigne habituellement au lycée polyvalent Aragon-Picasso, à Givors. « Les élèves ont du retard sur le programme. Leur prof a été longtemps absent. On travaille sur la dissertation, le commentaire et la contraction de texte. »
Après l’effort, le réconfort. L’après-midi sera une nouvelle fois consacrée à des activités. « On panache les loisirs, le sport, la culture et le scolaire, précise Thomas Hubert, conseiller technique établissements et vie scolaire au cabinet du recteur. Le résultat est extrêmement positif. Les relations entre les personnels et les élèves sont excellentes. »
Ce jeudi après-midi, pour la plupart ce sera un bon film au cinéma Carré de Soie. Mais pas pour les filles du cours de géopolitique, qui préfèrent s’affronter au laser game.