« Originaire d’Hyères, dans le Var, j’ai fait mes études à Nice puis je suis monté à Paris en 2002. J’avais vécu un peu à Lyon, à l’époque où j’étais à l’école de conservateur à Villeurbanne (ENSSIB), et je voulais y revenir. »
Arrivé fin janvier, le nouveau directeur de la médiathèque Lucie-Aubrac et du réseau des bibliothèques de quartier, Alexandre Massipe, a déjà connu plusieurs expériences malgré son jeune âge : études de cinéma à Nice, d’histoire de l’art à la Sorbonne, où il obtient un doctorat en Esthétique et Sciences de l’Art-Philosophie, mention très honorable avec les félicitations du jury. Il est ensuite en poste à Villefranche, en Lorraine et en Île-de-France, où il dirige la médiathèque du Perreux-sur-Marne.
« La ville est du côté du bois de Vincennes, des bords de Marne et de Nogent, ce qui rappelle Maupassant et Une partie de campagne. Il s’agissait là de la refiguration complète de la médiathèque, qui récupérait des espaces adjacents. On l’avait modernisée. » Le voici donc, à 41 ans, à la tête à Vénissieux de ce qu’il appelle « un beau projet, un bel équipement, une belle équipe ».
« Ce bâtiment est une force ! »
« J’avais visité la médiathèque Lucie-Aubrac en 2015. J’étais allé voir un des films du festival Lumière qui passait au cinéma Gérard-Philipe et je m’y étais arrêté parce que c’était en chemin. Ce bâtiment de Dominique Perrault est un symbole, une force ! Et il est beaucoup plus grand que celui du Perreux. À Vénissieux, c’est en plus un réseau comprenant plusieurs bibliothèques de quartier. Avec une soixantaine de personnes qui y travaillent. »
Alexandre Massipe veut mettre en œuvre le projet d’établissement préfiguré par l’équipe et la Ville. Il sait combien « les agents ont connaissance des publics et du territoire ». Parmi les premiers projets qui vont être réalisés, il mentionne celui que l’on définit par ses initiales : RFID. « Il concerne les prêts, les retours et la médiation. Nous voulons enlever les banques de prêt, qui sont des frontières avec le public, et les remplacer par des bornes en libre-service. Les agents seront là pour le conseil et auront un rapport plus direct avec le public. Nous espérons le concrétiser d’ici 2023. » Il évoque une autre raison : « Des personnes peuvent être gênées qu’on les voit prendre un livre sur le divorce, sur une certaine maladie ou d’un auteur pas très estimé. Elles peuvent avoir peur d’être jugées, ce qui ne sera plus le cas. »
En ce qui concerne le nombre d’abonnés, le Covid a fait du mal, reconnaît le directeur. « Mais les bibliothécaires ont été une force de proposition. L’équipe a su se réinventer avec le click & collect. Elle a proposé des animations en ligne et a permis qu’on continue à fonctionner. Dans toutes nos structures, on a essayé d’innover, de trouver des idées auprès d’un public qui en avait plus que jamais besoin. N’oublions pas qu’il y a deux ans, nous étions tous confinés et nous avons connu divers épisodes : les masques, pas de masques, le couvre-feu… Tout cela paraît loin aujourd’hui. »
Fidèle lectrice
19 avril 2022 à 6 h 45 min
Bienvenue à ce nouveau directeur de la médiathèque Lucie Aubrac, depuis son ouverture elle a connu bien des changements, elle fait partie du paysage culturel de notre ville. Souhaitons que les automates ne nuisent pas au contact humain. Bon courage à cette nouvelle direction pour donner un nouveau souffle à ce beau bâtiment.