Le projet des « Jardins de l’Afpa » est sur le point d’éclore. D’ici quelques jours, les pelouses ensoleillées du pôle de formation professionnelle se transformeront en jardin potager école. La parcelle de 250 m² située à l’arrière du bâtiment nécessite encore quelques travaux de terrassement.
Cette idée d’espace « environnemental, social et solidaire » a germé chez la jeune association lyonnaise « Les Mains vertes ». L’initiative est soutenue financièrement par le plan France Relance et deux acteurs privés : l’enseigne bio Satoriz et la compagnie pharmaceutique Boehringer Ingelheim.
Les premiers cours seront dispensés début mai. Ils seront ouverts à tous. Une heure par semaine, les élèves apprendront à cultiver toutes sortes de fruits et légumes au rythme des quatre saisons.
Un horticulteur-maraîcher formé à la permaculture transmettra son savoir aux groupes de volontaires. Dans un second temps, un verger devrait compléter le tableau. « L’idée est aussi de faire le point sur soi et créer du lien dans un lieu de partage et de rencontres, expose Amélie Thome, directrice des opérations. Mettre les mains dans la terre aide à se ressourcer et à se décharger. »
Une production saine et locale
De son côté, l’Afpa se réjouit à l’idée de voir ses terrains exploités pour la première fois. « Les participants resteront sur place un an mais le potager durera dans le temps, annonce Alexandra Chambaz, directrice des centres Afpa de Vénissieux et Saint-Priest. On voudrait aussi faire venir un apiculteur et des moutons pour une gestion de tonte raisonnée. On prévoit un parcours de santé sur le site. »
À deux semaines du lancement, l’association enregistre les inscriptions. Rebiha, une habitante de Moulin-à-Vent, pourrait faire partie de la première promotion : « J’avais voulu participer à un projet de jardinage à Ernest-Renan mais il n’y avait plus de place. » Venue de Lyon 7e, Karenina se laisserait bien tenter : « J’aime beaucoup les travaux manuels et la nature. En ville, on manque d’espaces verts. Avant, j’étais nounou. Les enfants que je gardais ne savaient pas comment poussaient les tomates. »
Outre le potager-école, le pôle vénissian met une autre parcelle à disposition. En réglant 30 euros par mois en sus, les jardiniers en herbe pourront cultiver des lopins individuels de 20 à 25 m². « Grâce à cette formation, tout le monde sera capable de reproduire la même chose chez soi, dans son jardin ou sur son balcon », explique Anne-Marie Arana, stagiaire au sein de l’association et étudiante à l’Isara (école d’ingénieurs en agronomie).
La production s’annonce particulièrement saine et nourrissante. « L’analyse de sol prouve que cette terre est saine, assure Sophie Romano, présidente des Mains vertes. Il n’est pas pollué. Le terrain est fertile et propre. » Une part des récoltes devrait être redistribuée à des familles précaires et aux formations aux métiers de bouche de l’Afpa Saint-Priest.
Contact : 06 71 34 57 67 / hello@les-mains-vertes.org
Abonnement : 29 euros par mois (cours seuls) / 59 euros par mois (cours, plus location de parcelle individuelle).
Cours les jeudis (12h30 – 13h30) ou les dimanches (10h30 – 11h30) pendant 46 semaines.
Jardins de l’Afpa : 35, boulevard de Jodino à Vénissieux.
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