Le conseil municipal de Vénissieux, réuni le 4 avril, devait s’ouvrir sur l’attribution d’une aide financière d’urgence de 30 000 euros au Secours populaire, en soutien à la population ukrainienne. Ce sera pour plus tard : pour des raisons techniques, le rapport lié à cette subvention a été reporté. « Le travail continue avec le Secours populaire, a précisé le maire, Michèle Picard. Il fera l’objet d’une délibération lors d’un prochain conseil municipal. » Les élus ont néanmoins pris la parole pour, de façon unanime, apporter leur soutien à cette initiative.
« Notre Ville a toujours œuvré pour la paix et refusé le fracas des armes, en Ukraine aujourd’hui comme en Syrie, lors de l’invasion de l’Irak, et partout dans le monde, a déclaré Michèle Picard. (…) En matière de solidarité, je tiens à remercier les Vénissians qui se sont mobilisés en nombre et avec force lors de la collecte de produits de première nécessité organisée en partenariat avec la Protection Civile du Rhône. Notre ville et ses habitants savent venir en aide aux populations, en France comme à l’étranger, lors d’une catastrophe naturelle comme lors d’un conflit, ou encore lorsque nous avons accueilli des migrants et réfugiés après le démantèlement de ‘la jungle de Calais’. »
La convention avec le PAEJ renouvelée
Alors, de quoi a-t-on parlé lors de ce premier conseil en public depuis le début de la pandémie de Covid-19 ? Il a d’abord été question d’investissements. Les élus ont voté, dans le cadre de la dotation de la Politique de la Ville, en faveur de la deuxième tranche des travaux d’extension du groupe scolaire Joliot-Curie, de la couverture du terrain de tennis Delaune, et de la clôture du synthétique Delaune. Adoptées également, deux délibérations devant notamment permettre l’extension du groupe scolaire Ernest-Renan. « Ces délibérations illustrent les efforts de notre ville en matière d’investissement, corrélés à de nouveaux services publics de proximité à destination de tous les habitants, commentait Michèle Picard. Nos investissements viennent abonder la maintenance de notre patrimoine, gage d’équipements rénovés et adaptés aux nouveaux besoins de la population. Ils viennent surtout dessiner le proche avenir de notre ville, en constante évolution. »
On retiendra aussi qu’une nouvelle convention a été signée afin de permettre au Point Accueil Écoute Jeunes de poursuivre sa mission de prévention des addictions auprès des jeunes. « Ces points d’écoute sont une bouée de sauvetage pour des centaines de jeunes, a rappelé Véronique Forestier, adjointe en charge de l’Éducation. C’est toute la politique d’éducation et de prévention qui a besoin d’une autre politique nationale, et d’abord de la création de milliers de postes d’enseignants, de psychologues, d’éducateurs. »
Par ailleurs, la Ville a choisi d’adhérer au RTES, le réseau des collectivités territoriales en faveur de l’économie solidaire. Cette adhésion doit notamment permettre à Vénissieux de bénéficier de retours d’expérience en la matière.
Des petits-déjeuners à Louis-Pasteur
Les élus ont, enfin, voté en faveur de la mise en place de petits-déjeuners dans les établissements scolaires d’éducation prioritaire. Une expérimentation sera menée à Louis-Pasteur, sur le dernier trimestre de cette année scolaire. « En répondant aux besoins nutritionnels de l’élève, la prise du petit-déjeuner favorise la concentration, l’attention et la bonne humeur, facteurs de réussite scolaire, de découverte des aliments, d’éveil sensoriel, relevait, pour le groupe socialiste (majorité), Samira Mesbahi. Ce petit-déjeuner offert aux enfants scolarisés est une expérimentation primordiale pour lutter contre la pauvreté. Cette éducation transversale répond à la fois aux enjeux de santé publique et environnementale, et de justice sociale. »
Des retours et des absents
- Dans l’opposition, les membres des groupes « Ensemble pour Vénissieux, groupe de gauche progressiste, socialiste et écologiste » et « Nous Vénissieux », ont choisi de ne pas assister à ce conseil municipal.
- Damien Monchau (« Le Rassemblement Vénissian ») a fait son retour au conseil municipal, une première depuis le début de cette mandature en 2020. Il a expliqué avoir connu « des problèmes de santé ».
- Pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, le conseil municipal était ouvert au public, et les tables étaient installées de manière « classique », sans distanciation entre les élus. Il flottait donc, dans la salle Jacques-Duclos, un air de 2019 ! En ouverture et en fin de séance, le maire a chaleureusement remercié le public d’être de retour.
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