Après 10 jours de grève, pendant lesquels la restauration scolaire a été fortement perturbée, le retour à la normalité s’annonce pour les familles vénissianes. « La cuisine centrale lève son préavis de grève », a en effet annoncé, mardi 4 avril dans un communiqué, la CGT des territoriaux de la ville de Vénissieux.
Le conflit a grandement affecté le quotidien des 42 écoles de Vénissieux. Rappelons qu’en temps normal, l’unité concocte 5 700 repas chauds chaque jour pour les cantines.
Pour parer à ce dysfonctionnement, les parents d’élèves ont dû préparer des repas froids à leurs enfants. La situation a même été plus compliquée à Jules-Guesde (Parilly) et Léo-Lagrange (Minguettes). En effet, les Atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) de ces deux établissements s’étaient joints au mouvement de grève « par solidarité ». Puisque personne ne pouvait surveiller les enfants pendant la pause méridienne, les cantines étaient restées fermées. Jeudi 30 mars, 11 écoles étaient ainsi concernées par cette absence de personnel.
« On doit s’organiser pour récupérer les enfants à 11h20 et les redéposer à 13h35, s’agaçait alors une maman auprès de notre rédaction. Certains ne viennent plus à l’école car il est plus simple de les déposer chez les grands-parents ou la nounou. »
Le personnel en grève était en désaccord avec les conditions de la mise en place des 1 607 heures de travail imposées aux agents municipaux. La mesure d’allongement du temps de travail avait été votée au conseil municipal le 6 décembre dernier. La Ville s’était mise en conformité, de fait, avec la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, après une longue négociation avec les syndicats. Mais les grévistes considéraient que les critères de pénibilité du travail n’avaient pas été suffisamment pris en compte par la municipalité. Ils réclamaient donc des compensations.
Une rencontre avec la municipalité aura prochainement lieu. Elle permettra d’entamer de nouvelles négociations.
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