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Dépollution : les locataires plantent un verger sans plomb

Dans le cadre de la réhabilitation de la résidence Joseph-Muntz menée par Lyon Métropole Habitat, un verger partagé sortira de terre à l’automne. D’ici là, des locataires préparent le sol à l’aide de végétaux absorbeurs de polluants.

Des graines de diverses variétés sont semées pour assainir le sol.

Agés de 16 et 17 ans, Abdel et Ramzi n’avaient encore jamais jardiné. Et pourtant, ce mercredi 30 mars, ces deux adolescents manient la griffe rotative avec dextérité. S’ils mettent les mains dans la terre, c’est pour préparer le sol du futur verger partagé de leur résidence. En octobre, jusqu’à cinq arbres fruitiers seront plantés sur ce lopin de 100 m² situé derrière les six immeubles HLM érigés devant le métro Parilly.

Le projet entre dans le cadre de la grande réhabilitation de la résidence Joseph-Muntz portée par le bailleur social Lyon Métropole Habitat (voir par ailleurs). Avant de faire pousser les arbres, il s’agit de dépolluer le sol. Pour y parvenir, Abdel et Ramzy sont bien accompagnés. Ils bénéficient des conseils de Biomède, leader mondial de l’extraction des métaux lourds par les plantes.

« C’est pour la bonne cause »

« On veut que nos parents habitent dans un quartier beau et propre, confient les deux lycéens. Si on est là, c’est pour la bonne cause. » Les volontaires mettent des molènes en terre. Bientôt, ces herbacées atteindront deux mètres de hauteur. Leurs racines auront pompé tout le plomb enfoui dans la terre. Les plantes seront alors arrachées et valorisées pour produire du plomb biosourcé ou du biocarburant.

« Retrouver du plomb est très courant en ville, rapporte Manon Poncato, responsable projets urbains chez Biomède. Autrefois, il y en avait dans l’essence. Mais ici, la pollution est vraiment superficielle, en surface. »

Une « prairie fleurie » complétera la mission assainissement. Le semis de graines de colza, de tournesol ou encore de calendula intéresse beaucoup les enfants venus retirer les pierres de la terre fraîchement retournée.

Une réhabilitation à plus de six millions d’euros

La fin du chantier est prévue pour mi 2025 (visuel : Asur Architecture et Equinoxe paysage).

Cette résidence de la place Jules-Grandclément, bâtie en 1953, a besoin d’une cure de jouvence. Pour améliorer le confort et la sécurité des locataires, Lyon Métropole Habitat met le paquet. Le montant des travaux est estimé à 6,4 millions d’euros. Le chantier devrait s’étaler sur trois ans. L’isolation des façades ira de pair avec le raccordement au réseau de chaleur urbain pour l’eau et le chauffage.

D’importants réaménagements extérieurs sont programmés. « La résidence sera fermée, précise Sarah Suteau, chargée d’opérations chez LMH. L’accès aux caves sera sécurisé par un système de badges. Il y aura une vraie place centrale, avec un terrain de pétanque, des jeux pour enfants, des pergolas et des bancs. »

Les salles de bains, cuisines et WC des 126 logements seront également refaits à neuf. « Nous allons proposer des logements de courtoisie aux locataires dès 2023 », indique Sarah Suteau.

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