[MISE À JOUR] Pendant la réunion, les enseignants ont pu exposer leurs problématiques au rectorat. Patrick Samzun affirme ne « pas être satisfait » puisqu’aucune réponse immédiate n’a été apportée. Le corps enseignant doit donc attendre des nouvelles de l’académie d’ici lundi. En attendant, la grève est suspendue et une réunion syndicale est prévue mardi afin de décider de la suite de la mobilisation, en fonction de la décision du rectorat.
se dit « pas satisfait » des premières réponses apportées. Aucune mesure n’a été proposée pour le moment, mais le corps enseignant attend un retour du rectorat d’ici lundi et décidera à ce moment-là de la suite
« Ces derniers mois ont été très intenses », témoigne Patrick Samzun, délégué syndical Sud Éducation. Avec d’autres enseignants du lycée Marcel-Sembat, ils ont décidé de lancer une grève reconductible depuis ce lundi 28 mars.
« Il y a eu beaucoup d’incidents, nous avons des difficultés dans le fonctionnement, nous arrivons à un point de non-retour, nous devons taper du poing sur la table », estime-t-il. Classes surchargées, manque de moyens en vie scolaire, des incivilités, de nombreuses dégradations … Et ce n’est pas la première fois que les professeurs tirent la sonnette d’alarme.
À plusieurs reprises depuis la rentrée de septembre 2021, le corps enseignant du lycée général Marcel-Sembat et du lycée technologique Sembat-Seguin, alerte sur les conditions de travail qui empirent, et du manque de moyens, autant humains que financiers.
« Il y a des éléments structurels qui épuisent tout le monde : les absences perlées des élèves, des retards, ils ne suivent pas le travail, ne font pas leurs devoirs, sont parfois violents. Cela complique la continuité pédagogique, observe le syndicaliste. Cela fait un moment que nous demandons des AED supplémentaires, des CPE en plus, mais nous n’avons aucune réponse. Nous sommes au bord du burn-out, certains contractuels pleurent en sortant des cours, ce n’est pas normal. »
« De la poudre aux yeux »
Une situation qui ne fait donc que s’aggraver depuis plusieurs mois. Les professeurs et la vie scolaire, mais aussi les agents d’entretien ou l’infirmerie, tout l’établissement est exténué face à une réponse du rectorat jugée inefficace . « Il n’y a plus de confiance, affirme Patrick Samzun. Une équipe mobile académique de sécurité était venue dans l’établissement (en janvier, ndlr), nous n’avons jamais eu de retour, c’était de la poudre aux yeux. Il y a dix jours, nous avons eu un entretien avec le chef d’établissement qui nous a dit qu’il ne savait plus quoi faire. Nous avons besoin d’un audit, nous demandons une médiation, une assistance extérieure. »
C’est donc avec espoir qu’une délégation va aller à la rencontre du rectorat mardi 29 mars. « Il y a mouvement aujourd’hui, demain et il peut continuer, prévient Patrick Samzun. Nous attendons des actions concrètes, pas des promesses sur trois mois. Ils ne peuvent pas abandonner le personnel alors que tout repose sur leur mobilisation au quotidien. »