Si les Vénissians disposent de Grenoble ce samedi dans un gymnase Tola-Vologe qui devrait faire le plein, le VHB accédera à la Nationale 1… quoi qu’il arrive lors des six derniers matches. Pour en arriver là, le club managé par Olivier Odisio et présidé par Gilles Clauss n’a pas fait dans la dentelle : il s’est imposé 15 fois en quinze matches, un parcours plus que parfait. « Si nous nous imposons face aux Grenoblois, on voudra finir en beauté le championnat et on ne va pas se le mentir, tout faire pour réussir le grand chelem, confie Gilles Clauss. Ce serait une nouvelle motivation pour ne pas finir la saison en roue libre. »
Un revers des Vénissians (45 points) relancerait le voisin isérois (40 points) qui ne serait plus qu’à trois longueurs de son hôte (ndlr, un succès vaut 3 points, un match nul deux, et une défaite est bonifiée d’un point). Mais il ne mettrait pas en péril la formation vénissiane qui a tout renversé sur son passage et qui devra ensuite affronter Longvic, Saint-Priest, Chalon, l’Entente Beaujolaise, Aix-en-Savoie et enfin l’USO Nevers, le 21 mai pour le dernier match de championnat. « Dans quel état psychologique serions-nous en cas de désillusion face à Grenoble, anticipe le président ? Serions-nous aussi efficaces et fringants ? Pour ces raisons, on va respecter plus que jamais notre invité. »
À l’occasion de ce match événement, un nouvel hommage sera rendu à Lucien Lewandowski, le Monsieur Hand de Vénissieux, décédé le 19 février. « On va demander au public d’applaudir Lucien. Par la suite, je ferais mon possible pour que le gymnase Anquetil soit rebaptisé « Lucien-Lewandowski ». Ce serait mérité, d’autant plus que l’an prochain nous pourrions jouer des rencontres dans ce gymnase de Parilly. Pour moi qui suis attaché à l’Histoire avec un grand H, il aurait été malsain de débaptiser notre gymnase Tola-Vologe. Pas question de toucher à la mémoire de ce sportif de haut niveau, résistant venu s’installer à Lyon en 1940, et abattu par la Gestapo. »
Les sportifs et les dirigeant sont parfois superstitieux. « Tant qu’on n’a pas battu Grenoble, on ne peut pas trop anticiper sur la saison prochaine », insiste Gilles Clauss. Pour autant, le président admet avoir noué des contacts sérieux avec un sponsor bon poids. « Impossible de dévoiler son nom pour l’instant. Il faut savoir que pour jouer en Nationale 1, un budget de quelque 700 000 euros est indispensable. »