Après qu’un enfant a été renversé par un bus jeudi, la question de la sécurité des élèves à la sortie de l’annexe du collège Alain est plus que jamais posée. Le maire, Michèle Picard, soutient les parents d’élèves dans leur demande d’un réaménagement du lieu.
C’est un fait divers qui en rappelle un autre, à la fin tragique, survenu au début des années 2000. À la sortie du collège Alain de Saint-Fons, un adolescent avait été écrasé par un bus. Il n’avait pas survécu à ses blessures. Cet accident mortel avait entraîné des troubles et la coupure de la desserte TCL du plateau des Minguettes pendant plusieurs jours.
Jeudi, en milieu d’après-midi, à la sortie de l’annexe du collège Alain du quartier des Marronniers, on a frôlé le drame quand un élève de 6e a été renversé par un bus de la ligne C12, devant l’arrêt situé à proximité de la station essence BP. Le jeune garçon, blessé, a été transporté par les secours à l’hôpital Femme mère enfant de Bron. Fort heureusement, son pronostic vital n’est pas engagé selon nos confrères du Progrès.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. En attendant, les parents d’élèves expriment leur colère. D’autant qu’ils étaient déjà montés au créneau pour signaler la dangerosité du lieu et demander au Sytral le déplacement de l’arrêt de bus, ainsi que la mise en place d’une navette pour transporter les enfants de Saint-Fons à Vénissieux. Autant de revendications qui sont restées lettre morte. Le seul progrès a consisté en l’installation de barrières de sécurité… manifestement insuffisantes.
Dans un communiqué publié ce vendredi, le maire de Vénissieux, Michèle Picard et la conseillère métropolitaine Marie-Christine Burricand, qui est par ailleurs membre du conseil d’administration du collège Alain, apportent leur soutien aux parents d’élèves. « Il est urgent que la desserte de l’annexe des Marronniers soit revue comme le demandent légitimement les représentants des parents d’élèves et ainsi garantir la sécurité des élèves et la sérénité de tous », écrivent les deux élues. « Nous avons à plusieurs reprises alerté le Sytral, rappellent-elles. Nous avions proposé, dans l’attente du tramway T10, d’installer un arrêt supplémentaire du C12 mieux protégé et de mettre en place une ligne JD pour alléger la fréquentation du C12, souvient très dense. Mais aucune de ces deux mesures n’a été réalisée. »
Vénissian
4 mars 2022 à 15 h 47 min
Ne peut-on s’assurer de l’installation d’aménagements de sécurité pour les collégiens aux alentours avant de construire un collège? assurer la sécurité des enfants : cela est primordial, les services pourraient travailler en concertation, ce qui n’a pas l’air d’être le cas (métropole, Sytral, commune)
La situation du collège concerné est accidentogène, plusieurs axes de circulation intense bordent l’établissement. Comment accepter l’ouverture d’un collège sans des mesures de sécurité indispensables?
Les services doivent intervenir au plus vite avant qu’un nouvel accident ne se produise.