L’Association nationale de défense des malades, invalides et handicapés, AMI, a tenu à dénoncer les propos d’Éric Zemmour concernant la scolarisation des enfants handicapés dans des établissements spécialisés.
« Ces propos sont intolérables et soulignent, encore une fois, la politique de rejet d’Éric Zemmour vis-à-vis de ses concitoyens », dénonce l’Association nationale de défense des malades, invalides et handicapés, AMI, qui a souhaité réagir dans un communiqué après les déclarations du candidat aux élections présidentielles vendredi dernier, lors d’un déplacement dans le nord de la France.
Face à des enseignants, Éric Zemmour a en effet estimé que les enfants handicapés doivent être scolarisés dans « des établissements spécialisés, sauf pour les gens légèrement handicapés, évidemment » allant même jusqu’à dénoncer une « obsession de l’inclusion », ce qui serait selon lui une « mauvaise manière faite aux autres enfants et à ces enfants-là qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants« .
Des propos qui ne passent pas et qui ont très vite été dénoncés de toutes parts.
Des besoins financiers
Pour l’AMI, Éric Zemmour, « cultive la fracture » entre les citoyens « au lieu de la fraternité ». L’association met en avant l’importance de l’interaction sociale entre les enfants pour grandir et dénonce plutôt un manque de moyens dans les établissements scolaires pour accompagner les élèves en situation de handicap.
« Madame Sophie Cluzel [secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, NDLR] s’est offusquée des propos de M. Zemmour. Très bien, mais faut-il rappeler le manque crucial d’Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap – AESH – pour garantir la réussite scolaire de toutes et de tous. Trop d’élèves n’ont pas assez d’heures d’accompagnement individualisé, puisque le gouvernement a supprimé nombre d’AESH individuels pour les remplacer par des AESH collectifs avec un nombre d’heures mutualisé pour plusieurs élèves. »
Cette situation a de nombreuses fois été dénoncée par les AESH ces derniers mois. Entre grèves et manifestations, les accompagnants, tout comme l’ensemble du corps éducatif, dénoncent la précarité des contrats proposés aux AESH. L’association se dit donc en faveur d’une école inclusive, tout en rappelant que les conditions d’accompagnements des élèves en situation de handicap doivent changer.
Habitante
18 janvier 2022 à 5 h 46 min
L’école inclusive est la seule manière d’apprendre à tous les enfants le « vivre ensemble » l’AMI a raison de se battre pour de vrais moyens d’accompagnement pour les enfants souffrants d’un handicap, les AESH sont indispensables et méritent de vrais contrats de travail, des moyens sont nécessaires pour accompagner ces enfants dans leur parcours et leurs permettre de progresser. Exclure une partie de la population qui vit avec un handicap rappelle de sombres moments où les nazis rejetaient tout ce qui n’était pas dans « leur norme ». Rien n’étonne de la part d’un candidat fasciste qui ne sait que prôner l’exclusion, seuls les « petits handicaps » serait d’après lui admis dans les classes… Le rejet de l’autre est son credo, ses propos sont inadmissibles et devraient être sanctionnés par le CSA.