Représentées à Vénissieux par l’Espace Pandora, les éditions La Rumeur libre ont eu une excellente idée : rassembler des livres dans des paniers thématiques, à un prix avantageux. Une offre limitée jusqu’au 31 décembre.
Et si, pour les fêtes, on offrait des livres ? L’idée n’est pas nouvelle mais excellente et, souvent, on ne sait pas quels titres choisir. Pourquoi alors ne pas laisser le dilemme à un éditeur lui-même ?
Les éditions La Rumeur libre, qui ont fusionné avec La Passe du vent et sont désormais représentées à Vénissieux par l’Espace Pandora, ont eu une très bonne initiative. Celle de rassembler plusieurs livres dans des paniers thématiques, à des prix avantageux. On aura ainsi le choix entre douze paniers différents.
Quelques exemples ? Six livres sur l’enfance, dont un de Charles Juliet, à 65 euros ; six sur la nature à 64 euros ; sept parlant du féminin et des femmes à 77 euros ; sept baptisés Les couleurs du monde à 58 euros ; cinq sur l’art à 62 euros ou sept sur l’amour à 53 euros.
Les thèmes sont nombreux et l’on retrouvera tout aussi bien, ici et là, des recueils de nouvelles, des romans, de la poésie, des beaux livres, des récits de vie, etc.
Notons encore qu’un cadeau sera glissé dans chaque commande.
Dans la peau d’une étrangère
Toujours à La Rumeur libre, la comédienne Élisabeth Granjon, que l’on connaît bien à Vénissieux pour l’avoir souvent vue dans des spectacles de la compagnie Traction Avant, publie Ma voix Silence. « La question de la communication qu’Élisabeth aborde est cruciale dans l’accueil des publics allophones, dans leur inclusion et dans les relations sociales à établir », ainsi que l’indique dans sa postface Patrice Vandamme, directeur artistique de la compagnie Les arTpenteurs, avec qui Élisabeth a également travaillé.
Pour décrire un monde où l’on se méfie de tout ce qui sort du quotidien, l’autrice se met dans la peau d’une étrangère — « des sens et des alphabets nous séparent », écrit-elle — et s’interroge : « Les animaux se comprennent-ils à travers les continents ? » Dans une série de beaux et courts poèmes, elle décrit son incapacité à participer à une conversation, puis ses tentatives plus ou moins fructueuses et ses replis. « Alors, je décide de prendre le silence comme on prendrait la parole » écrit-elle avec tristesse. Elle fait alors appel à ses sens : « Ouvrir mes écoutilles au langage des ondes, à l’infime et au sensitif, lire sur les peaux, écouter les odeurs d’ici, les battements et le vibrato ».
Simple, prenante, l’écriture d’Élisabeth Granjon vous saisit. Qui a un jour posé ses valises ailleurs sera embarqué par la justesse de ses réflexions. Et par la sensibilité qui s’empare de chacune d’entre elles. Et l’on pense forcément à ceux qui, jetés sur les routes, n’ont même pas la possibilité d’expliquer le pourquoi de leur présence.
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