Les ouvriers de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de panneaux de signalisation routière ont débrayé, ce lundi matin, pour peser dans la négociation salariale engagée avec leur direction.
Plutôt qu’un long discours, Tommi Chibani, délégué CGT, sort son portable. « Je vais vous montrer ma fiche de paie, ce sera plus simple. » En quelques clics, la photo apparaît. « Regardez en bas à droite, voilà ce que je gagne, après 20 ans de boîte » : 1470 euros nets, dont 115 euros de prime d’ancienneté. Autour de lui, ses collègues grévistes opinent du chef. 1400 euros, c’est à peu près la moyenne des salaires perçus dans le collège ouvrier chez Crapie.
Filiale de Vinci, l’entreprise Crapie, située rue Yves-Toudic, dans la zone industrielle de Vénissieux-Corbas, est spécialisée dans la fabrication de panneaux de signalisation routière temporaire.
Hormis les cadres et quelques techniciens, tous les salariés ont observé un débrayage ce lundi 6 décembre, jusqu’à 11 heures du matin. Ils sont mécontents des propositions faites par la direction dans le cadre de la Négociation annuelle obligatoire (NAO). Alors que la CGT demande 4% d’augmentation, la direction veut limiter la hausse à 2,8 % pour le collège ouvrier, et 2,6 % pour les ETAM (employés, techniciens et agents de maîtrise).
« Pourtant on a fait une très bonne année 2021, souligne Tommi Chibani. Le chiffre d’affaires est de six millions d’euros et nous sommes largement bénéficiaires. Et ces résultats viennent après deux belles années 2019 et 2020. Pendant le Covid, on a tous joué le jeu, on a relancé la machine dès qu’on le pouvait. Alors quand on nous propose 2,8 % d’augmentation, on ne se sent pas récompensés de nos efforts, on se sent même méprisés pour tout dire. »
Sollicité, le directeur de Crapie, Norbert Magnien, n’a pas souhaité s’exprimer.
Chibani
9 décembre 2021 à 5 h 59 min
Merci de ton soutient.
Tu peux venir nous voir sa feras plaisirs a beaucoup de collègues
MARTIN Manuel
7 décembre 2021 à 12 h 27 min
Bonjour,
je constate sur la photo qu’il ne reste pas beaucoup de personnes que je connais parmi vous.
En tout cas vous avez tout mon soutien.
Comme d’habitude vous n’avez même pas le soutien de vos collègues cadres qui ont trop peur de se faire remarquer, (avantages financier oblige, faux jetons, faux culs et nombrilistes.)..
J’ai travaillé à vos cotés durant 11 ans, je suis parti en 2004 pour créer ma propre entreprise car je me rendais bien compte que cette entreprise me pompait tout contre rien.
Ne baissez pas les bras, battez vous, vous êtes dans une entreprise qui brasse des millions de chiffres d’affaire avec un personnel très restreint et beaucoup d’actionnaires pour se partager les bénéfices.
Je suis de votre coté.