Comme toujours, l’assemblée générale du conseil de quartier Moulin-à-Vent/Georges-Lévy/Ernest-Renan, que préside Samira Mesbahi, a fait le plein. Plus de cent personnes étaient présentes pour évoquer la vie du quartier, ce mercredi soir.
De nombreuses questions, assez variées, des habitants qui avaient manifestement coché la date dans leurs calendriers, et des intervenants divers pour répondre aux interrogations. Le conseil de quartier Moulin-à-Vent/Georges-Lévy/Ernest-Renan présentait, mercredi 27 octobre, tous les ingrédients pour une soirée d’échanges réussie.
« Vous vous êtes engagés, durant la campagne pour les élections municipales, à pacifier le boulevard Laurent-Bonnevay, a notamment interpellé un habitant l’équipe du maire. J’habite à proximité et nous subissons beaucoup de nuisances. Comment allez-vous vous y prendre ? » Rappelant qu’il s’agissait d’un « combat politique », mené « en concertation avec la Métropole », Michèle Picard a passé la parole à Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du logement, du développement durable et des énergies.
« Il est impossible d’apaiser le périphérique sans réduire le débit de voitures et de camions, a-t-il répondu. Cela passe, selon nous, par la création d’un véritable RER métropolitain et la réalisation du contournement ferroviaire de l’agglomération de Lyon. Mais aussi par la mise en application de la future ZFE, dans un périmètre et dans des conditions qui restent à définir mais qui constituent des réponses concrètes à ces problématiques. Je vous rappelle à ce sujet que la concertation est ouverte, et je vous invite à vous emparer de cet outil pour améliorer ce projet qui concerne directement le quartier du Moulin-à-Vent. »
« J’habite à proximité de la mairie de quartier, a expliqué, par ailleurs, une habitante. Mieux vaut ne pas avoir de béquilles ou devoir circuler en fauteuil roulant : avec les travaux, les trottoirs sont encombrés régulièrement de barrières, de tuyaux… » C’est Michèle Picard qui lui a répondu. « Nous disposons d’une commission accessibilité, attentive à ces sujets. Dans chaque conseil de quartier, un référent accessibilité va recueillir ces informations pour les transmettre à la commission. C’est aussi pour cela que nous vous invitons à participer aux permanences des conseils de quartier. Plus vite nous sommes au courant de ce genre de difficultés, plus vite nous pouvons agir. »
« Rue Honoré-de-Balzac, ma taxe foncière a augmenté de 72%, a assuré un riverain. La fin d’année va être compliquée… » « Il y a eu une réévaluation, c’est vrai, les bases avec lesquelles travaillaient les impôts étant assez anciennes, a expliqué le maire. Je rappelle, néanmoins, que nous n’avons pas augmenté nos impôts fonciers. Lorsque vous êtes touché par une telle hausse, je vous invite à vous tourner vers votre service des impôts des particuliers pour obtenir des informations, voire la possibilité de lisser votre règlement. »
Bien sûr, comme dans les autres assemblées générales, une bonne part des débats a été occupée par les problèmes d’insécurité et d’incivilités, qui inquiètent les habitants : stationnements prohibés, trafics de drogue, feux d’artifice, tirs de mortier, voitures ventouses, rodéos, excès de vitesse… Sans les nier, Michèle Picard et le commandant Bruneau, du commissariat de Vénissieux, ont tenu à rappeler certains éléments. « Il faut faire la différence entre les incivilités et les délits, a indiqué le maire. Depuis la fin du confinement, les incivilités c’est ‘puissance 20’, mais on ne peut pas fermer toutes les places ou mettre un policier derrière chaque citoyen. On doit, tous, réapprendre à vivre ensemble. Sur la sécurité, il y a un gros travail d’enquêtes et de saisies de réalisé, notamment sur les trafics de stupéfiants, les rodéos, les mortiers… On ne baisse pas les bras, et notre objectif c’est d’agir à la source de ces problèmes. »