Avec une exposition et un court-métrage, ces femmes des Minguettes seront au cœur de la soirée organisée au cinéma Gérard-Philipe ce 29 octobre. Avant la projection de Des figues en avril, poignant portrait d’une mère par son fils.
Quelques-unes des Minguettoises en 2018 (Photo archives Raphaël Bert)
Avec une exposition et un court-métrage, ces femmes des Minguettes seront au cœur de la soirée organisée au cinéma Gérard-Philipe ce 29 octobre. Avant la projection de Des figues en avril, poignant portrait d’une mère par son fils.
Tout est parti, en 2018, d’un groupe de dames désireuses de parler de leur vie et de leur quartier. Nous avions à l’époque interrogé Julie Leblanc, alors doctorante en anthropologie, qui animait des ateliers sociolinguistiques de français dans les centres sociaux. « Je me suis retrouvée à Vénissieux pour un projet de centre de santé qui, finalement, a été créé à Vaulx-en-Velin. Je suis restée à Vénissieux et ai rencontré ces « Femmes d’ici et d’ailleurs », comme elles s’étaient baptisées. Mon travail de thèse est un questionnement sur l’invisibilité sociale en France des femmes immigrées et vieillissantes. En les rencontrant, j’ai compris leur volonté de raconter leur quartier et ses transformations. »
Renommées Minguettoises, ces dames voulaient juste faire revivre leurs histoires, qui s’étaient déroulées ici et ailleurs. Aidées par Julie Leblanc, la photographe Bénédicte Bailly et la plasticienne Julie Martin-Cabetich, les Minguettoises avaient conçu pour la médiathèque Lucie-Aubrac l’exposition Elles nous racontent leurs Minguettes. Elle était constituée de leurs propres photos et d’images recherchées dans les archives et s’inscrivait dans le cadre de la biennale Traces (Histoire et mémoire des migrations en Rhone-Alpes).
Ce 29 octobre, les Minguettoises reprennent leur exposition, qui sera montrée dès 16h30 à la Maison du projet. La suite se déroulera au cinéma Gérard-Philipe où, à partir de 18 heures, sera d’abord projeté le court-métrage Les Minguettoises, réalisé par l’association lyonnaise Tillandsia. Puis, Des figues en avril est une déclaration d’amour du cinéaste Nadir Dendoune à sa mère Messaouda. Laquelle est tellement formidable qu’elle deviendra l’interprète de Maïwenn pour son film ADN.
L’événement est réalisé en partenariat avec la Maison du projet, le cinéma Gérard-Philipe, les centres sociaux des Minguettes, l’association Tillandsia et le réseau Traces.
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