Aucun quartier n’est épargné par les incivilités. Les prises de parole des riverains de Parilly, lors de l’assemblée générale du mercredi 13 octobre, qui a fait salle pleine, ont confirmé que les nuisances du quotidien en exaspèrent plus d’un.
Peut-on parler de réelle surprise quand on liste les tracas quotidiens des habitants de Parilly ? Vitesse excessive (surtout avenue Charles-de-Gaulle), stationnements anarchiques, tapages nocturnes… Les problèmes mis en avant lors de l’assemblée générale du 13 octobre, dans une salle Labourbe bondée, sont très proches de ceux exprimés dans les autres quartiers.
Des habitants de l’ancienne route d’Heyrieux, du chemin des Palmes, de l’avenue Charles-de-Gaulle et surtout de la rue Stoppa ont ainsi pointé leur ras-le-bol des squatteurs, des adeptes des rodéos et des fous du volant (« mais que fait la police ?»), de ceux qui circulent sans assurance, ou encore de ceux qui prennent leur environnement pour une poubelle. À ce propos, le maire, Michèle Picard, qui partage la colère des habitants, a rappelé un chiffre qui laisse songeur : « Nos jardiniers passent 30 % de leur temps de travail à nettoyer. »
Et la première magistrate de revenir sur tous les points évoqués. « On ne peut pas poster un policier dans chaque coin de rue pour faire cesser les tapages nocturnes (…). S’il y a infraction, on peut verbaliser. Une incivilité, c’est plus compliqué (…). La loi de renforcement de la lutte contre les rodéos à moto a évolué. Désormais, ce sont des délits à part entière qui sont lourdement sanctionnés. Plus question d’amende forfaitaire (…). Je ne peux pas laisser dire que nous ne faisons rien. 22 caméras de vidéo verbalisation supplémentaires vont être déployées sur la commune, dont certaines dans votre quartier. Quant aux agents de surveillance de la voie publique, l’effectif passera de quatre à douze d’ici la fin de l’année. Je suis comme vous, pas satisfaite ce qu’il se passe. Mais avec vous, je le dis, nous devons réapprendre à vivre ensemble. »
1521 interventions de police
La longue intervention du commandant de police nationale Bruneau, chiffres en main, a donné un aperçu du travail effectué depuis janvier dernier. Notamment dans le secteur élargi de Parilly, incluant Jules-Guesde et une partie du Centre. « On a procédé à 1521 interventions policières, dont un tiers pour des troubles à l’ordre public. Les policiers sont intervenus une centaine de fois pour des accidents sur la voie publique. Ils ont mené neuf enquêtes suite à des décès, qui se sont finalement révélés non-suspects… Il y a eu près de 300 interventions pour des différents familiaux, 66 incendies dont 36 concernaient des véhicules. Enfin il y a eu 400 interventions de police judiciaire. »
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