Ce lundi 18 octobre, 90% des enseignants du lycée professionnel Marc-Seguin étaient en grève. Tous dénoncent la violence grandissante au sein de l’établissement et une réponse inexistante de la part du rectorat.
« Nous avons eu des conditions de rentrée explosives avec une hausse importante des incidents« , témoigne Samuel Delor, professeur de Français-Histoire-Géographie au lycée professionnel Marc-Seguin et syndicaliste à la CGT Éduc’Action 69. Un constat partagé par la très grande majorité de ses collègues. Ce lundi 18 octobre, 90 % des enseignants du lycée professionnel étaient en grève et réunis devant l’établissement afin de montrer leur mécontentement.
Tous dénoncent des conditions de travail délétère avec des élèves de plus en plus violents. « Depuis la rentrée, les incidents, dont la gravité ne cesse d’augmenter, se sont multipliés : introduction d’armes, déclenchements d’alarmes, chahut, dégradation, injures, menaces, bagarres, agressions, jets de chaises et autres projectiles… » entre les élèves, mais aussi contre leurs professeurs.
« Nous avons des incidents chaque année, mais là, depuis cette rentrée, c’est particulièrement intense et précoce« , affirme Samuel Delor, pour qui les difficultés se rencontrent du côté du lycée général comme du lycée technologique.
Une rentrée « violente »
Sylvain Vinet, professeur de mathématiques, représente ses collègues du lycée général et s’est lui aussi mis en grève. « Jamais nous n’avons eu une rentrée si violente et différente« , estime-t-il.
Pour le corps enseignant, même si cette brutalité est commise par une minorité d’élèves, elle s’explique avant tout par le contexte éducatif de ces deux dernières années. « La rentrée a été particulièrement dégradée, après deux ans marqués par la pandémie et qui a fortement impacté le cadre scolaire et la scolarité des élèves« . Ces derniers se sentent abandonnés, tout comme leurs professeurs. « Il y a un épuisement total de l’ensemble du personnel de l’établissement« .
Les professeurs se sont rendus à l’Académie pour faire entendre leur colère et espèrent obtenir des solutions fermes face à cette situation. Du côté de l’établissement, le proviseur n’a pas souhaité réagir au mouvement de grève.
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