Un Ouest riche et un Est défavorisé. Rien de nouveau. Mais l’écart s’est creusé de façon importante en une vingtaine d’années. C’est ce que montre une récente étude de l’Insee.
L’étude de l’Insee rendue publique ce jeudi 30 septembre ne vient pas révolutionner la représentation des disparités économiques et territoriales au sein de la Métropole. On vit plus confortablement à Charbonnières-les-Bains qu’à Vaulx-en-Velin. Tous les Grands Lyonnais le savent.
De fait, la nouveauté n’est pas dans le constat d’inégalités bien ancrées, mais davantage dans l’intensité de ces inégalités. Les écarts ne cessent en effet de se creuser. L’Insee a mis en lumière ce déséquilibre croissant en comparant le revenu fiscal des habitants des différentes communes entre 1999 et 2017.
« Les communes contribuant le plus aux inégalités de par leurs revenus élevés se situent à l’ouest et au nord de Lyon, sur un arc situé entre Tassin-la-Demi-Lune et Cailloux-sur-Fontaine, indique l’Institut national de la statistique. Dans certaines communes, le revenu moyen atteint 42 000 euros par habitant et la part des cadres avoisine 16 %. À l’opposé, les communes aux revenus les plus faibles sont principalement celles de la première couronne de l’est et du sud lyonnais. À Vaulx-en-Velin et Vénissieux, le revenu moyen fiscal est ainsi inférieur à 9500 euros par habitant et la part de cadres ne dépasse pas 3,2 %. »
Si l’écart s’est creusé, c’est qu’entre 1999 et 2017 les populations des communes de l’Ouest ont connu une croissance bien plus rapide de leurs revenus que celles de l’Est. L’Insee cite un exemple édifiant, montrant une évolution du simple au double : « le revenu fiscal moyen de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or est 5,4 fois plus élevé que celui de Vaulx-en-Velin en 2017, contre 2,7 fois plus en 1999. »
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