Culture

Compagnie du Subterfuge : petites perles de rêves à Max-Barel

La compagnie du Subterfuge mène dans le quartier Max-Barel un projet autour du rêve. Avec, pour finalité, une grande exposition à ciel ouvert en novembre.

La compagnie du Subterfuge mène dans le quartier Max-Barel un projet autour du rêve. Avec, pour finalité, une grande exposition à ciel ouvert en novembre.

« C’est quoi, ton rêve ? »

La question demande réflexion et tous ceux à qui elle a été posée, dans la matinée du 23 septembre, dans le quartier Max-Barel, n’ont pas répondu immédiatement. Menée par la compagnie du Subterfuge et financée par l’État (ANCT), la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la municipalité et la Métropole, en partenariat avec le bailleur, une action est menée depuis quelques mois, qui s’inscrit dans un projet plus vaste, « Faire danser les murs ».

« Cela fait quatre ans qu’on y travaille dans plusieurs endroits de la métropole, intervient Laureline Gelas, directrice artistique et chorégraphe de la compagnie. Tout se passe uniquement en extérieurs. Nous demandons à chaque personne rencontrée quel est son rêve. Quand elle accepte de participer — NDLR : ce qui est très souvent le cas —, elle doit faire un mouvement qui va symboliser ce rêve. Puis, notre photographe Juliette Treillet prend des clichés. Et Arnaud Bonpublic, de la webradio Les Enfants du Rhône, enregistre en audio l’explication de ce rêve. Le but étant de faire, en novembre, une grande exposition à ciel ouvert avec des images et du son. »

Commencée fin août, l’opération a déjà réuni plus de 300 rêveurs. « L’an dernier, nous avions fait la même chose aux Minguettes, commente Hugo Martinet, le chargé de production de Subterfuge. Nous venons environ toutes les semaines. Et nous essayons de varier les moments : ici, à Max-Barel, nous l’avons fait une fois en début de soirée, une autre fois dans l’après-midi, là nous venons dans la matinée. Les rêves annoncés sont souvent surprenants, surtout quand ils viennent des enfants. Nous récoltons toujours de petites perles. Ainsi, trois d’entre eux rêvaient d’être Harry Potter. Avec les adultes, les échanges deviennent parfois plus politiques ou s’appuient sur la vie de tous les jours. »

« Que mes enfants réussissent. »

Une dame rêve de voyager autour du monde avec sa famille. Pour la photo, elle préfèrerait mieux se coiffer et propose de prendre rendez-vous après la sortie de l’école.

De son balcon, un monsieur parle des difficultés d’intégration des enfants autistes dans notre société. Son rêve ? Que l’on s’occupe mieux des enfants handicapés.

Arnaud est heureux, lui aussi, de ces rencontres. « Elles renversent nos propres a priori« , remarque-t-il.

Une dame veut changer d’appartement et avoir une petite maison avec un jardin. Une autre adore le quartier et désirerait un logement plus grand. Un monsieur prend le petit groupe pour un représentant du bailleur. Il en profite pour se plaindre des poubelles, des parkings… Quand il apprend que ses interlocuteurs sont des artistes et qu’ils s’intéressent à ses rêves, il réfléchit un temps. « Allez, d’accord. De quoi j’ai envie ? De tout. Si j’avais une baguette magique ? Je sais pas… Je voudrais que mes enfants parviennent aux métiers dont ils rêvent : docteur, ingénieur, pilote… Oui, c’est ça, que mes enfants réussissent. »

D’autres interventions de la compagnie Subterfuge sont prévues dans le quartier Max-Barel le 5 octobre entre 17 et 19 heures et le 11 octobre de 12 à 14 heures (les dates et horaires sont susceptibles de changer en fonction des intempéries).

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