Le 25 septembre, la salle Érik-Satie accueille l’humoriste Farouk Wahrani et l’hypnotiseur Abdelali Abd-Rabi pour un spectacle qui valorise le mental, afin de mieux aborder les situations que nous traversons.
1, 2, 3… Vous dormez ! Combien de fois a-t-on entendu cette phrase dans des films ou à la télévision, à chaque fois qu’un hypnotiseur entre en action. L’association La Perche, qui organise Vénissieux en rire, a justement invité pour sa prochaine soirée, le 25 septembre à la salle Érik-Satie, Abdelali Abd-Rabi. Qui, dans son spectacle Au-delà du réel, hypnotise. « Le pire qu’il puisse vous arriver, affirme-t-il, c’est d’être bien. »
Comment et pourquoi devient-on hypnotiseur, est-on en droit de demander. Alors, 1, 2, 3… Racontez.
« Je suis arrivé du Maroc en France vers l’âge de 8-9 ans, commence Abdelali, et je ne parlais pas du tout le français. J’ai rencontré des gens bienveillants qui étaient là pour vous soutenir. Dans leurs regards, on était des champions. Cela est resté au fond de mon inconscient. »
Abdelali suit des études scientifiques et, après la fac, travaille dans plusieurs secteurs pour devenir cadre dans une société prestataire pour Orange. « En parallèle, j’ai toujours pratiqué le taekwondo et je rencontrais au cours de combats Idir Boumertit et Djamel Maaloum. La notion de développement personnel était importante. »
Dans le monde de l’entreprise, il découvre au contraire « la négation de l’individu au profit d’une pseudo-productivité ». « La seule chose que j’ai retenue de mes cours de philo, c’est cette phrase de Socrate : Nul n’est méchant volontairement. » Et voilà que, dans sa boîte, survient un changement : celui de son supérieur hiérarchique. « Je gérais 200 personnes quand il en gérait 600. Il était d’une correction absolue et m’a parlé de coaching, de PNL (programmation neurolinguistique), d’analyse transactionnelle. Je me suis formé à tout cela. »
Le conscient, un videur de boîte de nuit
En 2006, Abdelali se lance dans le coaching et l’investigation appréciative et obtient des certifications. « L’idée directrice était : vous êtes plus fort que vous ne le pensez. L’hypnose s’est imposée. C’est un état naturel, un état de conscience modifiée sous lequel le cerveau remet les choses dans l’ordre. On est dans une autre réalité, créée à partir de l’imagination, qui apaise l’esprit. Le mot problème n’existe plus, il n’y a que des situations. »
Il explique que l’hypnose baisse la fréquence cérébrale et que le conscient est comme un videur de boîte de nuit, qui gère les informations qui entrent dans le cerveau.
« De temps en temps, il faut laisser ce côté rationnel. Dans le spectacle, après un exercice, je fais monter sur scène ceux que je sens le plus réceptif. Une fois sous hypnose, ils parlent martien, se retrouvent en boîte de nuit ou au volant d’une voiture. Il ne s’agit pas de les ridiculiser. C’est un décalage sympa et un prétexte pour montrer aux gens ce qu’ils peuvent faire, afin qu’ils l’exploitent dans leur vie de tous les jours. »
Le 25 septembre à 20 heures à la salle Érik-Satie : Au-delà du réel par Abdelali Abd-Rabi, précédé par l’humoriste Farouk Wahrani.
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