Plus de 400 salariés ont récupéré leur chèque d’indemnisation après le procès pour préjudice d’anxiété en raison de la présence d’amiante dans l’usine de Vénissieux. Les quelque 800 autres attendent la fin des médiations avec le groupe Renault Trucks.
Ils attendaient ce moment depuis longtemps. Début septembre, les 454 ex-salariés indemnisés le 8 avril dernier pour préjudice d’anxiété en raison de la présence d’amiante dans l’usine Renault Trucks (anciennement Berliet puis R-VI) à Vénissieux, ont pu récupérer leurs chèques.
« La remise de chèques se passe bien, constate Jean-Paul Carret, président de l’association APER, qui a aidé les salariés à préparer leurs dossiers. On a fait en sorte d’étaler la distribution sur quatre jours dans les locaux du comité d’entreprise. Ils sont une centaine chaque jour à passer. »
De fait, après plusieurs années de procédure, les salariés sont soulagés. Comme Henri, un retraité qui a travaillé pendant 30 ans chez Berliet, sur la ligne d’habillage cabine. « Je ne m’y attendais pas, je pensais que nous n’allions jamais gagner. Mais on a réussi. Je veux remercier tous ceux qui se sont occupés de ça, tous les bénévoles. C’est grâce à eux qu’on a ce chèque aujourd’hui. »
Au total, le groupe Renault Trucks l’a dédommagé à hauteur de 5 400 euros. Une somme qu’il souhaite utiliser pour « mettre du beurre dans les épinards et faire plaisir à [ses] petits enfants« .
Une médiation en cours avec Renault Trucks
Après la décision du tribunal en avril dernier, sur les 1 200 dossiers, 804 salariés ont souhaité continuer le combat. Ils ont fait appel, souhaitant être dédommagés à la hauteur du risque encouru.
Alors, pour éviter un nouveau procès, l’association APER a entamé des négociations avec le groupe Renault Trucks. « La médiation a débuté le 21 juin dernier et n’est toujours pas terminée, mais on espère trouver une issue positive, commente Jean-Paul Carret. Si une solution à l’amiable peut permettre de terminer cette longue procédure, pourquoi pas ! C’est notre état d’esprit. Notre objectif premier était qu’il y ait une condamnation de Renault Trucks, et c’est ce qu’il s’est passé pour les 400 dossiers qui n’ont pas fait appel. »
Trois membres de l’association représentent les salariés, face aux responsables de Renault Trucks et aux deux médiateurs. « Tout ce qui est dit pendant ces médiations doit rester secret« , commente Jean-Paul Carret.
Le président de l’association espère ainsi « trouver une solution d’ici trois mois« . En attendant, le 5 octobre prochain, 240 autres dossiers doivent encore être examinés par les Prud’hommes. « Nous n’hésiterons pas à faire appel en cas de besoin« , prévient Jean-Paul Carret.
Poutchie Gonzales
15 septembre 2021 à 14 h 08 min
Monsieur Benetti,
Vous pouvez contacter l’APER qui pourra vous guider dans vos démarches. L’Association Prévenir et Réparer (APER), 15 rue Marcel Pagnol (Vénissieux) ou par téléphone : 04 74 67 90 54.
Je vous souhaite une bonne journée.
BENETTI CHRISTIAN
15 septembre 2021 à 11 h 54 min
Bonjour
je viens d’être interpellé par mon père 92 ans qui a rencontre un ami qui vient d’être indemnisé par cette procédure.Je voudrais savoir comment monter un dossier justement pour mon père BENETTI LINO qui a travaillé de 1952 à 1985 chez BERLIET – RVI en Fonderie.
N’est ce pas trop tard et comment s’y prendre , merci pour vos réponses.
Christian BENETTI