Nunciata Lembo, handicapée, se bat depuis des années pour rendre accessible son appartement de la résidence Jules-Guesde, à Parilly. En vain.
C’est sa nièce âgée d’une vingtaine d’années qui nous accueille. « Heureusement qu’elle est là ! Les voisins m’aident beaucoup aussi. Sans cette solidarité, je ne sais pas comment je ferais. »
Assise dans son fauteuil roulant, Nunciata Lembo nous conduit sur le palier de son appartement, situé à l’entresol du 20, avenue Jules-Guesde, une construction typique des années soixante-dix : « Voilà les six marches que je dois franchir pour sortir et entrer. Je me mets par terre et je tire mon fauteuil à la main. Et c’est pareil pour les deux marches qui séparent l’allée de l’extérieur. »
Il y a encore quelques années, l’effort physique était soutenable. Mais à 49 ans, Nunciata commence à fatiguer. « C’est de plus en plus dur. J’en ai vraiment marre. Et puis j’estime avoir droit à un aménagement. Cela fait dix ans que je me bagarre, mais ça n’avance pas. C’est pour ça que je me suis permis de faire appel à Expressions, en espérant que ça fasse bouger les choses. »
S’il s’agissait d’un logement social, le problème serait probablement réglé depuis longtemps. Le bailleur aurait engagé des travaux d’accessibilité ou permis une mutation dans un logement plus adapté. Mais Nunciata est propriétaire de son appartement, au sein d’une résidence qui compte plusieurs dizaines de copropriétaires. Toute décision doit donc faire l’objet d’un vote en assemblée générale. Encore faut-il que le sujet soit mis à l’ordre du jour par la régie (La Régionale immobilière) qui gère la résidence.
« Il y a dix ans, j’ai monté un dossier complet, il n’a même pas été présenté en assemblée. Aujourd’hui, on me dit que ce dossier a été égaré. J’ai fait de multiples relances par courriers, je ne les compte plus. Rien n’y fait. » Pleine d’opiniâtreté, Nunciata Lembo a récemment contacté la fédération Soliha (Solidaires pour l’habitat) et obtenu un accord de financement pour d’éventuels travaux d’aménagement. Peu de risque donc que des copropriétaires ne s’opposent au projet de peur de devoir supporter des frais. « Il faut juste que la décision soit soumise au vote. J’ai su qu’une réunion doit normalement avoir lieu en novembre prochain. Le problème, c’est que je n’arrive pas à entrer en contact avec la régie. Ma crainte, c’est qu’une fois encore le dossier ne soit pas abordé. »
La Régionale Immobilière n’a pas répondu pour l’heure à notre demande d’entretien.
Jacquet
21 septembre 2021 à 21 h 07 min
C est quant même grave
qu as notre époque
Il faut se plaindre
pour exister
La répétition des gens
qui se saves pas …
Ou sont ils ses fonctionnaires
Dans les papiers
Pour regarder leurs payes
Maintenant bouger vous !!!
Vds
10 septembre 2021 à 11 h 14 min
Plus que révoltant l’attitude de la part de la Régionale Immobilière. Aucun respect vis à vis de cette personne en grande difficulté. Honte à eux.