Jeudi 9 septembre, un centre de vaccination provisoire a été installé dans les locaux du lycée Jacques-Brel. Quelque 200 adolescents ont pu en profiter.
Dans le département du Rhône, près 66 % des adolescents sont d’ores et déjà totalement vaccinés. Mais dans les quartiers populaires, ils sont moins nombreux à l’être : ainsi, à Vénissieux, ils sont actuellement moins de 20% dans ce cas.
Pour remédier à ce déficit vaccinal, une importante opération de vaccination était organisée au lycée polyvalent Jacques-Brel ce jeudi 9 septembre, en présence de nombreux élus et de représentants des pouvoirs publics. Étaient ainsi présents, Michèle Picard, maire de Vénissieux, Pascal Mailhos, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Olivier Dugrip, recteur, Jean-Yves Grall, directeur général de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, Serge Delaigue, contrôleur général du SDMIS du Rhône…
Aller au plus près des jeunes de 12 à 17 ans, tel est l’objectif de cette opération. Dès 9 heures, ce sont les jeunes du collège Elsa-Triolet, accompagnés par le principal M. Arlaud, qui ont reçu leur première dose. Ce qui les a décidés ? L’envie de « revivre comme avant », ou encore de « protéger leurs parents ». Walid et Melyssa, élèves de 4e et de 3e, apprécient aussi « d’avoir la possibilité de le faire avec les copains ». Aissa, élève de 3e, va être obligée de faire un stage : « d’où l’obligation de venir ce matin ».
Des lycéens ont pu également se faire vacciner. C’est le cas de Samira et de Nordine. « Le fait que la vaccination se fasse dans le lycée est une excellente chose. Venir sans rendez-vous après les cours, c’est très pratique. »
Si certains n’avaient aucune appréhension, d’autres se sont montrés très stressés. « La peur de la piqûre, le fait que leurs parents ne soient pas là aussi… », constate Jean-Luc, infirmier au SDMIS — rappelons que les moins de 16 ans étaient néanmoins munis d’une autorisation parentale. Heureusement, les échanges avec les médecins, les infirmières, les sapeurs pompiers et les enseignants, ont vite rassuré ceux qui devaient l’être.
Cinq lignes de vaccination
De fait, la salle polyvalente du lycée a été complètement transformée par les sapeurs pompiers : cinq barnums ont été installés, pour autant de lignes de vaccination. Comme pour les adultes, les enfants ont rempli un dossier puis rencontré le médecin. Avant de recevoir l’injection, les enfants ont par ailleurs systématiquement passé un test sérologique.
Damien Coursodon, proviseur du lycée Jacques-Brel, estime que cette opération constitue une bonne rampe de lancement : « Les ados en parleront à d’autres, espère-t-il. Tous les moyens sont bons pour inciter à la vaccination ».
« Depuis la rentrée, nous avons mis en place deux dispositifs, explique pour sa part Olivier Dugrip, le recteur. L’implantation de centres provisoires, comme ici à Vénissieux, sur le temps scolaire et sur la base du volontariat, ou l’accompagnement dans un centre existant d’élèves. Au total ce sont 520 établissements de l’académie qui proposeront, au cours du mois de septembre, une solution de vaccination. »
Car la vaccination, rappelle Jean-Yves Grall, directeur de l’ARS, « protège des hospitalisations en réanimation ». « Dans nos hôpitaux, l’afflux a été moins important lors cette quatrième vague. Ce sont essentiellement des gens non vaccinés qui y sont soignés. »