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Collège Elsa-Triolet : les enseignants en colère

Quelque trente enseignants du collège Elsa-Triolet ont manifesté ce mardi devant les portes de leur établissement, avant d’être reçus par le rectorat. Une initiative portée par l’intersyndicale CGT, Sud et SNES.

Quelque trente enseignants du collège Elsa-Triolet ont manifesté ce mardi devant les portes de leur établissement, avant d’être reçus par le rectorat. Une initiative portée par l’intersyndicale CGT, Sud et SNES.

Avant d’être reçu au rectorat, les enseignants ont manifesté aux portes de leur collège

Ce mardi, plusieurs enseignants du collège Elsa-Triolet ont manifesté devant leur établissement. La raison de leur colère ? D’abord, la suppression du demi-poste de CPE (conseiller principal d’éducation). « Depuis une dizaine d’années, nous avions ce demi-poste qui était reconduit tous les ans, précise Pascal (CGT). À la rentrée 2017, on nous l’avait supprimé. Nous nous étions alors fortement mobilisés et notre mobilisation avait payé puisque nous avions retrouvé notre mi-temps. Sauf que début août, nous avons été avertis que ce demi-poste serait supprimé et remplacé par un étudiant de master 2 en MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) en tiers-temps. Soit quelqu’un qui n’est pas formé, avec un statut très précaire. »

Une situation identique, d’ailleurs, au collège Paul-Eluard : « Même chose chez nous, ajoutent Christophe et Benjamin (Sud) présents en soutien à la manifestation. Nous voulions un troisième poste de CPE…. et on se retrouve avec un étudiant en tiers-temps. »

Autre source de mécontentement pour l’intersyndicale, la hausse du nombre d’élèves dans les établissements scolaires : « À Triolet, nous sommes passés de 589 en 2017 à 677 cette année et nous n’avons aucun moyen supplémentaire. Nous avons même perdu un poste d’assistant prévention sécurité. » Enfin, tous se battent pour que les postes d’AESH (accompagnement des élèves en situation de handicap) deviennent pérennes : « Ils travaillent 26 heures par semaine, ont de revenus et des emplois extrêmement précaires. Ceux qui sont arrêtés ne sont pas remplacés ; on veut faire de l’inclusion sans statut. »

Véronique Forestier, adjointe en charge de l’éducation, et Marie-Christine Burricand, conseillère métropolitaine, sont venues soutenir les manifestants : elles demandent conjointement au gouvernement « des moyens supplémentaires pour l’éducation ».

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