La Ville de Vénissieux dispose de plusieurs centres à travers la France : le centre aéré Eyzin-Pinet, le centre Daniel-Fery à Champagneux ou encore Elsa-Triolet au Noyer. Ces sites permettent à des jeunes Vénissians de partir en colonie de vacances à des prix préférentiels afin de découvrir la campagne et la montagne. Reportage au Noyer, dans les Hautes-Alpes.
C’est un petit coin de paradis, à quelques pas du Parc national des Écrins. Au centre Elsa-Triolet le Noyer, dans les Hautes-Alpes, on y vient pour se ressourcer et surtout profiter de l’immense terrain de jeu qu’il offre aux vacanciers. Entre champs, rivière et forêt, on y respire l’air pur de la montagne.
Une fois sur place, le dépaysement est total, comme l’attestent Estrella et Selsabile, 12 ans. « On est mieux ici qu’à Vénissieux où on resterait à la maison ou dehors », décrit Estrella. « Et puis comme ça, on oublie les écrans, les téléphones, on est en vacances ! », rajoute Selsabile.
Chaque année, la Ville de Vénissieux organise ces séjours pour offrir la possibilité aux plus jeunes de partir en vacances et de vivre de nouvelles expériences à des prix très préférentiels. Pour beaucoup, ce séjour est une bouffée d’air, un nouveau souffle surtout après cette année compliquée où activités périscolaires ou voyages ont été quasi impossibles.
Ils sont une cinquantaine d’enfants entre 9 et 15 ans au centre Elsa-Triolet. Les plus petits sont là pour deux semaines, quant aux ados, ils ne restent qu’une semaine. « Nous avons beaucoup de demandes pour la tranche d’âge des 12/15 ans, donc ils restent sept jours avec nous et nous essayons de faire venir le plus de jeunes possible », détaille le directeur du site, Régis.
À la découverte de nouvelles sensations
Chaque jour apporte son lot de nouveautés à la colo du Noyer. « C’est super bien, c’est adapté en fonction des âges et des situations. Par exemple, je m’étais fait mal au genou et les animateurs ont aménagé les activités pour que je puisse passer la journée avec tout le monde», se souvient Estrella.
Tout est mis en œuvre pour satisfaire les amateurs de sensations fortes comme les moins téméraires : construction de cabanes, randonnées, baignades, paddle, ou encore rafting. Cette dernière activité était une découverte pour la plupart.
Kiyah, 14 ans était très stressée par la traversée – « on va descendre dans une rivière mais ça me fait peur parce qu’il va y voir beaucoup de courant » – mais ses appréhensions ont été très vite oubliées une fois dans le bateau, et on l’a retrouvée tout sourire. « C’est trop bien », crie-t-elle depuis son raft. Nolan, un des ados va même jusqu’à s’aventurer seul sur un canoraf et termine la traversée haut la main.
Un voyage initiatique
Pour le directeur de la colo, ces vacances sont inestimables pour les jeunes. En plus de les distraire, elles leurs permettent de rencontrer de nouvelles personnes et surtout de gagner en autonomie. « Ils apprennent énormément ici. Ils deviennent plus autonomes et ils se responsabilisent », témoigne Régis.
Une responsabilisation qui est importante dans leur parcours. « Certains enfants peuvent être plus difficiles que d’autres. Mais nous sommes là pour les cadrer et les remettre à leur place s’il le faut. On n’hésite pas à faire intervenir les parents si besoin. »
Régis occupe le poste de directeur depuis près de deux ans. Avant cela, il a été directeur adjoint du centre pendant de nombreuses années. Il a donc vu passer beaucoup de jeunes à la colo du Noyer. « C’est marrant parce que parfois, on revoit les mêmes têtes. On les voit grandir, évoluer d’une année à l’autre, c’est touchant. »
Pour accompagner ces jeunes dans leur séjour, on retrouve des équipes très dévouées. Animateurs, cuisiniers, aides polyvalents. Ils sont là tous les jours pour subvenir aux besoins des ados. Mireille en est l’exemple le plus concret. Elle travaille au Noyer depuis 34 ans en tant qu’aide polyvalente. « J’ai vu passer cinq directeurs au total », rappelle-t-elle avec son doux accent du sud. « Je recherchais un travail, et mon copain, qui est depuis devenu mon mari, m’a aidé à trouver cet emploi. Au début, j’étais vacataire et puis j’ai fait toute ma carrière ici. »
Un réel attachement se crée entre les jeunes, mais aussi avec les équipes. Selsabile le confirme : « c’est super parce qu’on a une vraie complicité avec les animateurs, ils sont super sympas même si parfois, ils nous grondent quand on fait des bêtises ». Alors que la fin de la colo approche, les enfants sont satisfaits de leur séjour et envisagent déjà de revenir l’an prochain pour retrouver leurs amis et pour vivre de nouvelles aventures.