Le nouveau magasin Leroy Merlin, entièrement centré sur les attentes et les besoins du client, a vocation à devenir la référence du groupe. 180 personnes y travaillent, dont 30 nouvellement embauchées. Son ouverture marque une nouvelle étape charnière dans l’aménagement du quartier.
Des entreprises de construction défaillantes, un chantier arrêté, puis la crise sanitaire et ses confinements : l’accouchement du dernier-né des magasins du groupe Leroy Merlin, dans le quartier du Grand Parilly, à Vénissieux, aura été long et douloureux. Avec près de deux ans de retard sur le calendrier initial, le mastodonte du bricolage a finalement ouvert ses portes, le mardi 22 juin, sur une surface de 15 000 m2. « Je me pince, mais c’est bien vrai, on y est », se félicitait en soirée Jean-Philippe Gellinck, le directeur du magasin, devant un large parterre d’invités, parmi lesquels Michèle Picard, maire de Vénissieux, et Béatrice Vessiller, vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l’urbanisme et du cadre de vie.
Les clients, eux, avaient été accueillis dès 9 heures sous les applaudissements des quelque 180 employés, dont 30 nouvellement embauchés. La satisfaction du consommateur est au cœur de la conception de ce magasin, très différent de son prédécesseur de la Porte des Alpes, à Bron, qui a définitivement fermé ses portes le 19 juin. Comme l’explique la chargée de communication, Caroline Fernandez, « le but est de répondre à tous les besoins des clients avec 41 000 références disponibles, en leur offrant une visite sur-mesure ». Dans les différents îlots placés au centre des rayons, le visiteur peut solliciter les conseillers ou s’inspirer d’idées d’aménagement. Il peut se rendre au coin « Parlons Maison », où des décorateurs, architectes d’intérieur, paysagistes et agents immobiliers proposent analyse et conseils. Mais Leroy Merlin souhaite aussi mettre l’accent sur une « consommation plus responsable« . Avec « La Dépannerie « , le consommateur est guidé dans la réparation d’un objet endommagé plutôt que de s’engager dans un nouvel achat.
Forte implication locale
Deux lions sculptés dans du bois, des photos de la Croix-Rousse ou encore une œuvre de street art à l’entrée du magasin qui représente le funiculaire : Leroy Merlin a parsemé son enseigne de références à la capitale des Gaules. Une ambiance volontairement très lyonnaise, qui ne doit pas faire oublier la forte implication locale du groupe dans la vie vénissiane. Michèle Picard, lors des discours d’inauguration, a salué un « esprit civique et pas seulement commercial », rappelant les 11 000 heures d’insertion effectuées sur le chantier de construction du magasin, qui ont profité à 44 personnes.
Et ce n’est pas tout : dans le cadre des chartes d’engagement et de coopération qui lient les partenaires publics et privés de l’opération Grand Parilly, le magasin va désormais ouvrir ses portes aux acteurs locaux de l’insertion et de l’emploi. Dans les années qui viennent, Leroy Merlin prévoit le doublement de son chiffre d’affaires et la création de 120 postes supplémentaires.
Un vrai quartier
Au-delà des retombées locales sur l’emploi, l’ouverture du géant du bricolage, en face du géant du meuble qu’est Ikea, marque une étape clé dans le développement du Grand Parilly. Leroy Merlin, qui est aussi l’aménageur du site au travers de sa filiale Lionheart, est en train de réussir son pari. Si l’on pouvait être dubitatif au départ sur l’idée de bâtir un lieu de vie et d’habitation autour de deux grandes surfaces, force est de reconnaître aujourd’hui, en flânant sur le site, que le quartier mixte harmonieusement activités commerciales, bureaux, restauration, logements et services publics. Les flux automobiles qui desservent la zone sont habilement masqués, d’autant que le stationnement est entièrement souterrain. Et le grand mail piétonnier très arboré qui va d’ouest en est, de l’avenue Joliot-Curie au métro Parilly, apporte une indéniable qualité environnementale.
« On est bien loin des zones commerciales mono fonctionnelles style Champ du Pont où la voiture est reine », se félicitait Béatrice Vessiller, vice-présidente du Grand Lyon. Tandis que Michèle Picard remerciait les deux grandes enseignes, Leroy Merlin et Ikea, d’avoir « su être à l’écoute de la Ville en matière de qualité urbanistique, d’avoir relevé le pari de la cohérence urbaine et de son intégration à l’environnement ».