Depuis 2016, l’entreprise Yper propose un service de livraisons de proximité. La plateforme met en relation des particuliers qui souhaitent rendre service en livrant à domicile.
Depuis 2016, l’entreprise Yper propose un service de livraisons de proximité. La plateforme met en relation des particuliers qui souhaitent rendre service en livrant à domicile.
Rendre service aux personnes qui nous entourent tout en gagnant un peu d’argent. C’est le principe d’Yper, un service de livraison de proximité, qui voit son nombre de « shoppers » (ndlr : le nom des livreurs) et de clients augmenter de plus en plus dans la région.
Plus précisément, la plateforme propose des livraisons collaboratives pour les courses en drives ou dans des petits commerces comme des fleuristes ou des chocolatiers. Il suffit de s’inscrire sur l’application. « On reçoit ensuite une notification sur son téléphone pour indiquer qu’une livraison est disponible autour de nous, décrit Jacques Staquet, cofondateur d’Yper. Cela peut être sur le trajet pour le travail ou pendant le temps libre. C’est ensuite au shopper de décider s’il l’accepte ou non. »
« C’est cinq minutes de bonheur »
Karine Valentin est devenue « shoppeuse » en 2017 pour compléter ses revenus de secrétaire. Mais pour la jeune femme de 32 ans, ce nouvel exercice est aussi un moyen de créer du lien. « Je vis toute seule avec ma fille, j’avais besoin de voir des gens, d’avoir plus de vie sociale. Même si c’est l’espace de cinq minutes, c’est cinq minutes de bonheur. »
Elle a effectué plus de 350 livraisons. À chaque course, elle gagne en moyenne entre 5 et 7 euros, « parfois ça peut être plus mais ça dépend du nombre de kilomètres réalisés et de l’option pour monter les courses« .
Pour Jacques Staquet, le but de cette plateforme n’est pas de créer des livreurs professionnels. « Il faut garder cette appétence de rendre service, de créer du lien social. Avec les livraisons occasionnelles, ils ont plus de temps pour discuter avec les clients. Ils n’enchaînent pas les livraisons toute la journée, et ils ont vraiment le choix, s’ils le font c’est qu’ils en ont envie, ça change complètement la dynamique. »
Et cette liberté, c’est ce qui plaît à Karine Valentin. « On peut organiser notre temps comme nous le souhaitons. En général je livre des personnes âgées, des personnes invalides ou qui n’ont pas le permis de conduire. Les personnes sont toujours contentes de nous voir. Ça rythme mon quotidien et avec le télétravail, ça me permet de sortir de chez moi. »