En amont du dernier conseil municipal, Michèle Picard a fait un point sur la vaccination à Vénissieux. L’occasion de marquer son soutien à l’initiative « No profit on pandemic », qui demande à l’Europe de faire des vaccins et des traitements un bien public mondial. Vous aussi, pouvez la signer.
À Vénissieux, la vaccination avance. L’ouverture mi-mars du centre de la salle Joliot-Curie, avec trois lignes de vaccination disponibles, a permis de changer d’échelle. 900 doses ont été livrées la semaine du 29 mars, puis à nouveau 900 la semaine suivante. Le rythme va encore s’accélérer avec 1500 vaccins hebdomadaires à partir du 12 avril, et ce jusqu’à la fin du mois.
Ces chiffres ont été rappelés mardi dernier par le maire de Vénissieux, en amont de la séance du conseil municipal. Si la campagne de vaccination progresse dans notre commune et plus globalement en France, en Europe et dans les pays développés, c’est loin d’être le cas dans le reste du monde.
Afin que « la Commission européenne prenne des mesures pour faire des vaccins et des traitements anti-pandémiques un bien public mondial, librement accessible à tous », 225 réseaux et organisations ont lancé une Initiative citoyenne européenne (ICE). Pour qu’elle soit officiellement prise en compte, elle doit obtenir un million de signatures. Ce jeudi 8 avril, près de 140 000 signatures avaient été recueillies.
Michèle Picard a indiqué qu’elle soutenait personnellement cette initiative. « La mise en concurrence des vaccins au pays le plus offrant ou encore le blocage des exportations ne sont pas acceptables, a-t-elle précisé devant les élus vénissians. La coopération doit être développée au niveau mondial en mobilisant toutes les capacités de production nécessaires et en remettant les vaccins et traitements sous contrôle public. »
Dans le détail, l’ICE « No profit on pandemic – Pas de profit sur la pandémie » présente quatre demandes d’action :
1 – La santé pour tous : « Nous avons tous droit à la santé. En cas de pandémie, la recherche et les technologies doivent pouvoir être partagées largement, rapidement, à travers le monde. Aucune entreprise privée ne devrait pouvoir décider seule qui a accès aux traitements ou aux vaccins et à quel prix. Les brevets donnent à une seule entreprise le monopole sur des médicaments essentiels. Cela en limite la disponibilité et augmente le coût pour ceux qui en ont besoin. »
2 – La transparence maintenant ! : « Les coûts de production, les financements publics, tout comme l’efficacité et la sécurité des vaccins et des médicaments doivent être publics. Les contrats conclus par les autorités avec les entreprises pharmaceutiques ne peuvent pas rester secrets. »
3 – Argent public, contrôle public : « La recherche et le développement de vaccins et de traitements ont souvent été financés par des fonds publics, l’argent du contribuable. Ce qui a été payé par les citoyens doit appartenir aux citoyens. Nous ne pouvons pas permettre aux grandes multinationales pharmaceutiques de privatiser des technologies de santé. »
4 – : Pas de profit sur la pandémie : « Les grandes multinationales pharmaceutiques ne devraient pas faire de profit sur cette pandémie, au détriment de la santé des gens. Face à une menace collective comme la Covid-19, nous avons besoin de solidarité, pas de profits privés. Des financements publics devraient toujours inclure des garanties sur la disponibilité et le coût des médicaments. Les multinationales pharmaceutiques ne devraient pas être autorisées à piller les systèmes de sécurité sociale. »
Pour signer l’initiative, c’est ici