Grève à Carrefour : « On vient travailler avec la boule au ventre. »
Suite à l’appel à une grève nationale, samedi 3 avril, près de 150 salariés de Carrefour Vénissieux ont cessé le travail pour protester contre un « manque de reconnaissance ».
Suite à l’appel à une grève nationale, samedi 3 avril, près de 150 salariés de Carrefour Vénissieux ont cessé le travail pour protester contre un « manque de reconnaissance ».
Ils étaient près de 150 salariés à faire grève, samedi 3 avril, au Carrefour de Vénissieux
« Ça nous ronge de l’intérieur« , confie Monique. Hôtesse de caisse à Carrefour Vénissieux, elle a décidé ce samedi 3 avril de rejoindre le mouvement de grève nationale lancé par la CGT et la CFDT. Après plus de 30 années au sein de l’enseigne, elle regrette « un manque cruel de reconnaissance. Il y a quelques mois, on nous considérait comme essentiel, mais on voudrait bien savoir ce que cela signifie à leurs yeux. »
Comme Monique, ils étaient près de 150 salariés à avoir cessé le travail. Des grévistes unanimes à dénoncer la faible augmentation qui leur a été accordée. « On nous crache à la gueule, tempête Sacha Tarassioux, délégué syndical de la CGT. La direction ne nous propose que 0,9 % d’augmentation, ce qui représente 0,42 centimes d’euros par jour. Et la prime Macron de 1 000 euros, on ne veut pas nous la verser. » Même si pour Antoine, lui aussi caissier, « ce n’est pas la prime qui fait vivre, mais le salaire. Une augmentation si dérisoire, c’est révoltant. »
Carrefour Vénissieux est le 4e magasin français du groupe en termes de chiffre d’affaires. Un rang qui se traduit au quotidien par une importante fréquentation. En pleine crise sanitaire, les salariés regrettent la faible qualité des équipements fournis par le groupe pour les protéger du Covid. « On vient travailler avec la boule au ventre« , assure Monique.
Les employés dénoncent aussi le non-respect du couvre-feu. « Vendredi soir, les hôtes et hôtesses de caisse ont dépointé à 20h20 et c’est comme ça tous les soirs, explique Antoine. Les clients peuvent entrer dans le magasin jusqu’à 19 heures, alors qu’on devrait fermer à cette heure-ci. » Ils protestent enfin contre une dégradation des conditions de travail et le remplacement des CDI par des contrats précaires.
La CGT Carrefour a prévu un nouveau temps fort de revendication, ce jeudi 8 avril, devant le siège de l’organisation patronale MEDEF, à Paris.
Carrefour ne respecte pas les préconisations de distanciation que l’on entend tous les jours (toutes les heures) sur les ondes. Il retient une surface disponible par client sans tenir compte de la répartition non homogène dans le magasin. C’est par exemple la cohue près des caisses, des personnes se bousculent pour se frayer un passage. Carrefour fait comme si le coronavirus ne circulait que dans les rares endroits où il y a des bandes rouges au sol à ne pas dépasser. Encore faut-il les voir aux heures d’affluence !
Il y a de nombreux « agents de sécurité » qui, d’après leurs dires, ne sont pas chargés de la principale insécurité : la covid 19. Ils assurent uniquement la sécurité des actionnaires, au cas où quelques vols porteraient attentes aux dividendes et aux énormes salaires des hauts dirigeants.
Grévistes
7 avril 2021 à 14 h 34 min
Entièrement d’accord avec ces termes, aucune considération. Je travaille en ‘supply chain’ entrepôt sec depuis 1998 et je peut vous dire que les conditions de travail on bien changées en un peut plus de vingt ans. Fier, quand même de travailler pour Carrefour mais désespérément écoeuré des conditions de travail que sont les nôtres. Courage à toutes et tous. Thierry
Habitant
7 avril 2021 à 6 h 22 min
Carrefour Vénissieux peut et doit verser la prime Macron à ses salariés, ce groupe engrange des profits records notamment depuis la pandémie.
Il est vrai que les mesures de sécurité sanitaires ne sont appliquées ni pour le personnel, ni pour les clients..
Bon courage au syndicat et aux salariés dans leur lutte nationale.
Plusieurs lycées de l’agglomération lyonnaise, dont Jacques-Brel et Marcel-Sembat, ont lancé un appel à la grève ce jeudi pour dénoncer le manque de moyens...
Jacques Bernard
9 avril 2021 à 19 h 11 min
Carrefour ne respecte pas les préconisations de distanciation que l’on entend tous les jours (toutes les heures) sur les ondes. Il retient une surface disponible par client sans tenir compte de la répartition non homogène dans le magasin. C’est par exemple la cohue près des caisses, des personnes se bousculent pour se frayer un passage. Carrefour fait comme si le coronavirus ne circulait que dans les rares endroits où il y a des bandes rouges au sol à ne pas dépasser. Encore faut-il les voir aux heures d’affluence !
Il y a de nombreux « agents de sécurité » qui, d’après leurs dires, ne sont pas chargés de la principale insécurité : la covid 19. Ils assurent uniquement la sécurité des actionnaires, au cas où quelques vols porteraient attentes aux dividendes et aux énormes salaires des hauts dirigeants.
Grévistes
7 avril 2021 à 14 h 34 min
Entièrement d’accord avec ces termes, aucune considération. Je travaille en ‘supply chain’ entrepôt sec depuis 1998 et je peut vous dire que les conditions de travail on bien changées en un peut plus de vingt ans. Fier, quand même de travailler pour Carrefour mais désespérément écoeuré des conditions de travail que sont les nôtres. Courage à toutes et tous. Thierry
Habitant
7 avril 2021 à 6 h 22 min
Carrefour Vénissieux peut et doit verser la prime Macron à ses salariés, ce groupe engrange des profits records notamment depuis la pandémie.
Il est vrai que les mesures de sécurité sanitaires ne sont appliquées ni pour le personnel, ni pour les clients..
Bon courage au syndicat et aux salariés dans leur lutte nationale.