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ZFE : la Métropole a un plan pour « sortir de l’addiction à la voiture »

Ce vendredi, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a présenté le futur de la ZFE, qui sera débattu lundi en conseil métropolitain. Avec, à terme, un objectif : l’interdiction des véhicules diesel.

Ce vendredi, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a présenté le futur de la Zone à faibles émissions (ZFE), qui sera débattu lundi en conseil métropolitain. Avec, à terme, un objectif : l’interdiction des véhicules diesel.

La ZFE, l’arme anti-diesel de la Métropole ? Créée en 2019, la Zone à faibles émissions couvre l’ensemble des arrondissements lyonnais, ainsi que les territoires des communes limitrophes situés à l’intérieur du périphérique. Vénissieux est donc concernée : le Moulin-à-Vent, le quartier Joliot-Curie et la pointe nord de Parilly se trouvent à l’intérieur de la ZFE. Et sous l’impulsion de la majorité menée par Bruno Bernard, elle est appelée à changer dans les prochains mois.

En effet, son renforcement sera débattu lundi 15 mars au conseil de la Métropole. Avec, en jeu, l’interdiction d’accès à son périmètre appliquée, dans un premier temps, à tous les véhicules classés Crit’Air 5 et non-classés, et ce dès janvier 2022. Puis, d’ici 2026, l’exclusion des véhicules Crit’Air 4, 3 et 2, sur un « périmètre central » qui reste à définir. Soit l’ensemble des véhicules à moteur diesel, ceux-ci ne pouvant prétendre à un classement Crit’Air 2, 1 ou 0, ainsi que les véhicules essence les plus anciens.

Rappelons qu’actuellement, la ZFE concerne les véhicules destinés au transport des marchandises ayant des vignettes Crit’air 3, 4, 5 ou non classés, lesquels ne peuvent ni circuler ni stationner à l’intérieur de la zone. Cette « ZFE renforcée » concernerait, elle, les professionnels comme les particuliers.

« La lutte contre la pollution est une priorité absolue de notre majorité, que partagent les citoyens, affirme, ce vendredi, Bruno Bernard. Notre objectif, c’est de donner des alternatives à la voiture, avec plus de place pour les piétons, pour les cyclistes, pour les transports en commun et pour les autres modes de transport. »

« La pollution, c’est 48 000 morts prématurées par an en France, rappelait, pour sa part, Pierre Athanaze, vice-président délégué à l’environnement. Certaines études évoquent même le chiffre de 100 000 décès ! Sans oublier ceux qui n’en meurent pas, mais vont devoir se soigner pendant des années de cancers ou de maladies, en lien avec la pollution. »

Un objectif louable, mais quid de la capacité des foyers les plus populaires, souvent propriétaires de véhicules anciens et/ou diesels, à s’équiper de voitures et camion « ZFE-compatibles » ? « Le projet de ZFE proposé par la Métropole de Lyon conduit à interdire 29 000 des 38 000 véhicules immatriculés à Vénissieux, constatent, dans un communiqué commun, les présidents des groupes politiques de la majorité municipale de Vénissieux (*). L’enjeu économique et social est donc de première importance. C’est pourquoi la majorité municipale souhaite que la Métropole de Lyon anticipe les évolutions souhaitées quant à l’achat d’un véhicule propre. Beaucoup de Vénissians ont besoin d’un véhicule pour l’accès à l’emploi dans des zones d’activités de toute l’aire urbaine lyonnaise. La majorité municipale insiste donc sur l’importance du travail en préparation pour organiser l’accompagnement des Vénissians à l’évolution des mobilités, de la politique nationale et métropolitaine d’achat de véhicules. »

« Ce projet comprend plusieurs périmètres et plusieurs calendrier, précise Jean-Charles Kohlhass, vice-président de la Métropole de Lyon en charge des Déplacements. Nous allons faire de la co-construction, notamment concernant les dispositifs d’accompagnement. Des aides pourraient être mises en place, différemment de celles que propose l’État, avec une priorisation potentielle en direction des foyers à faibles ressources. Dans tous les cas, nous n’allons pas demander aux habitants de la Métropole de se débarrasser tout de suite des diesels. Mais il est important de fixer un cap, et de parvenir, à terme, à sortir de l’addiction à la voiture. »

(*) Jeff Ariagno (groupe socialiste), Djilannie Benmabrouk (groupe réponses nouvelles), Pierre-Alain Millet (groupe communiste et républicain), Hamdiatou Ndiaye (groupe France Insoumise), Nicolas Porret (groupe L’Écologie à Vénissieux).

1 Commentaire

  1. Vénissian

    13 mars 2021 à 6 h 46 min

    Les aides sont nécessaires pour les plus démunis mais il est vrai que la pollution avec une circulation incessante due à l’urbanisation galopante est un risque important pour la santé des habitants. Le métropole a raison de prendre cette décision. Le vélo n’est pas une solution pour tous mais les véhicules électriques ou essence diminueront les particules fines et le réchauffement climatique. Nous attendons les mesures d’aide de la métropole : les transports en commun pourraient être gratuits pour les étudiants et les séniors?

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